Une maison patrimoniale québécoise appartenant au promoteur déchu Stéphan Huot et qui avait été au centre d’un bras de fer avec la Ville a récemment été mise en vente.
La petite résidence à deux étages et trois chambres à coucher date de 1877. Elle est à vendre au coût de 1 250 000 $, comparativement à l’évaluation municipale de 1 075 000 $.
La maison est juste à côté des plaines d’Abraham.
Photo prise sur le site Remax
La maison est située au 390, avenue Wilfrid-Laurier, à deux pas des plaines d’Abraham, et juste à côté de la tour Martello no 2.
« C’est un chef-d’œuvre du quartier. Il est en bon état et a été bien conservé. Elle était toujours chauffée et bien entretenue, même si elle était vide. Il est présentement habitable et c’est un beau projet pour quelqu’un qui veut le restaurer », révèle le courtier Michel d’Amours.
La maison est située juste à côté de la tour Martello n°2.
Stevens LeBlanc/LE JOURNAL DE QUÉBEC
« J’ai été surpris par le nombre d’appels. Beaucoup de personnes souhaitent en faire leur résidence principale ou secondaire. Le caractère de la maison est vraiment incroyable », ajoute-t-il.
Survivant
La résidence est la propriété des Condominiums de la Tour Martello inc., elle-même propriété en partie de la Société de placements Huot inc., du promoteur Stéphan Huot.
Stéphan Huot l’a acquis en 2012. Malgré son bon état de conservation, il a dû être déplacé ou démoli pour laisser place à un projet de tour de copropriété d’une douzaine d’étages, rapportait alors Le Soleil.
Photo tirée du site Remax/Michel d’Amours
La maison ne bénéficiait d’aucune protection légale à l’époque, mais la Ville a mis fin au problème qui la menaçait en rejetant le projet de condos en 2013.
Lorsque la Ville a exprimé en 2016 sa volonté de protéger la résidence en l’inscrivant au Programme particulier d’urbanisme (PPU), le Groupe Huot, qui l’utilisait alors comme bureau, a mentionné qu’il n’y était pas opposé. et qu’il avait l’intention de continuer à le maintenir.
Chute vertigineuse
Or, le Groupe Huot a depuis vécu une véritable débâcle financière, accumulant 1,2 milliard de dollars de dettes avant de déclarer faillite en avril dernier. M. Huot a lui-même enregistré une faillite personnelle de 463 millions de dollars.
Photo tirée du site Remax/Michel d’Amours
M. Huot est visé par une poursuite civile de la part d’un investisseur. Il est également témoin au procès de Robert Giroux. Ce dernier est poursuivi par des hommes d’affaires qui l’accusent de les avoir amenés à investir dans le Groupe Huot, alors dans une position périlleuse.
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