L’Arabie Saoudite rejoint la Bad Blockchain… – .

L’Arabie Saoudite rejoint la Bad Blockchain… – .
L’Arabie Saoudite rejoint la Bad Blockchain… – .


20h00
8
min lu par
Nicolas T.

L’Arabie saoudite a rejoint le projet du nouveau système de paiement international mBridge. Un pas de plus vers la fin du pétrodollar et du bitcoin…

mBridge

La Banque des règlements internationaux (BRI) et les banques centrales de Chine, de Hong Kong, de Thaïlande et des Émirats arabes unis travaillent sur le projet mBridge depuis plus de trois ans.

Il s’agit d’un système de paiement international utilisant les monnaies numériques des banques centrales (CBDC). La Chine est le principal artisan de ce projet qui pourrait concurrencer le réseau SWIFT.

En son cœur se trouve une blockchain qui permet des paiements transfrontaliers instantanés via des paiements dits atomiques ainsi que des transactions de change.

Le terme atomique signifie simplement que, comme le bitcoin, les paiements sont irréversibles. Ils ne dépendent pas d’une centrale à gaz financière qui peut prendre plusieurs jours pour confirmer un paiement. Soit le paiement est instantané, soit il n’a pas lieu.

Les transactions sont effectuées via le mécanisme de consensus « HotStuff ». Celui-là même qui devait être utilisé par le projet Libra de Facebook et qui est utilisé par Ethereum pour son protocole de Staking. Il s’agit essentiellement d’une alternative au mécanisme Bitcoin Proof-of-Work. Le protocole Dashing est également à l’étude.

MBridge a récemment franchi une étape majeure avec l’achèvement de son prototype et la décision de l’Arabie Saoudite de rejoindre le projet. Selon la BRI, les quatre banques centrales ont chacune déployé un nœud de validation et quelques banques commerciales ont déjà effectué des transactions tests. Le géant chinois Tencent est impliqué depuis septembre 2023. La firme participe à la validation des cas d’usage pour les paiements transfrontaliers ainsi qu’au développement de la plateforme.

L’Arabie saoudite vous soutient

L’intégration du royaume au sein du club des BRICS est loin d’être anodine. Les pays membres affichent en effet clairement leur intention de purger le dollar de leurs échanges commerciaux. L’arrivée des Saoudiens pourrait signifier que les exportations de pétrole saoudien vers la Chine pourraient un jour se faire via la blockchain mBridge, en yuan.

Rappelons au passage que le président chinois Xi Jinping a appelé depuis Riyad en novembre 2022 les pays du Golfe à accepter la monnaie chinoise, le yuan, comme moyen de paiement. Autre signe évident : les banques centrales des deux pays ont récemment signé un accord de swap de devises d’une valeur de 50 milliards de yuans (7 milliards de dollars) en novembre 2023.

Mais qui sait ce que les États-Unis pourraient décider de faire s’ils abandonnaient le pétrodollar ? Est-ce un hasard si la chaîne de télévision américaine CBS vient de lancer des accusations de complicité du gouvernement saoudien dans les attentats du 11 septembre 2001 ? Est-ce aussi une coïncidence si le ministre saoudien de la Défense s’est rendu en Chine cette semaine ?

La Banque centrale des Émirats arabes unis et la Banque populaire de Chine ont également signé un accord pour renouveler un swap de devises en vue de renforcer la coopération sur le développement des monnaies numériques des banques centrales.

Ces manœuvres doivent être comparées aux déclarations de Vladimir Poutine au Forum économique de Saint-Pétersbourg :

« Les BRICS fonctionnent selon leur propre système de paiement, libre de toute pression politique, de tout abus… et de toute interférence extérieure. »

Il est très probable que le président russe fasse ici référence à mBridge. La banque centrale russe possède déjà sa propre CBDC.

Qui contrôlera mBridge ?

Le système de paiement mBridge supportera-t-il le dollar ? Pour l’instant, le dollar n’existe pas sous forme de CBDC. Donald Trump a également déclaré qu’il n’y aurait pas de CBDC s’il était élu.

Cependant, voici ce que l’on peut lire sur le site de la banque centrale américaine :

« Bien que la Réserve fédérale n’ait pris aucune décision sur la mise en œuvre d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC), nous avons exploré les avantages et les risques des CBDC sous différents angles, notamment par le biais de recherches et d’expérimentations technologiques. »

Il faut également souligner que la BRI, qui supervise le projet mBridge, est une institution occidentale basée en Suisse. Sans compter que le FMI, la BCE et la Fed de New York font partie des « membres observateurs ».

Christine Lagarde a déclaré le 24 juin que la BCE avait fait “des progrès significatifs pour être prêt à émettre un euro numérique, si nécessaire.”

Enfin, tout ceci doit être replacé dans le contexte de tensions géopolitiques qui malheureusement restent vives. Une escalade des sanctions pourrait entraîner la déconnexion d’autres pays du réseau SWIFT et de nouveaux gels de réserves de change. Le réseau mBridge pourrait alors devenir une option de repli.

Le plan B qui a fait ses preuves depuis plus de 15 ans est évidemment le bitcoin…

Bitcoin > mBridge

Le Bitcoin est à la fois une monnaie et un réseau de paiement. C’est aussi une réserve de valeur neutre et apatride. Aucune nation ne peut l’utiliser comme arme géopolitique.

Voici l’opinion de Michael Saylor sur ce sujet :

« Le système bancaire mondial est lié à un actif fiduciaire, le dollar, qui s’effondre de 7 à 10 % par an et est infiltré par la Fed. Cela ne veut pas dire que les banques sont mauvaises en soi. Le problème est que nous avons un seul actif toxique [le dollar]. Un actif fragile parce que centralisé. Imaginez un monde où 50 000 banques utiliseraient le bitcoin avec des compensations P2P entre elles. Demandez à la Banque d’Australie, à la Banque d’Autriche ou à la Banque de Chine si elles n’aimeraient pas avoir un actif qui ne perd pas 7 à 10 % de sa valeur chaque année. Demandez-leur si elles n’aimeraient pas pouvoir faire des transactions avec n’importe quelle autre banque du monde, de pair à pair. C’est une amélioration du système existant.

Le monde est las de financer la dette américaine. Le climat actuel de guerre froide est en grande partie lié au fameux privilège exorbitant du dollar. Le calme ne reviendra qu’avec un nouveau système monétaire international. Même le pape François appelle à un « nouvelle architecture financière internationale ».

Autrement dit, Washington devra accepter d’abandonner son hégémonie monétaire héritée de la fin du Gold Standard.

Et quoi de mieux que le bitcoin pour le remplacer ? Mbridge se contenterait de repeindre le système existant. Un seul réseau est capable de résister à la censure et il s’appelle Bitcoin.

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Nicolas T.

Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d’énergie cryptée ».

 
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