le Rassemblement national renonce à quitter le marché européen de l’électricité

le Rassemblement national renonce à quitter le marché européen de l’électricité
le Rassemblement national renonce à quitter le marché européen de l’électricité

Le Rassemblement national a reculé sur une mesure clé de son programme économique et milite désormais pour un plafonnement des prix, comme l’ont fait l’Espagne et le Portugal lors de la crise énergétique.

Dans une campagne largement centrée sur le thème du pouvoir d’achat, voilà une petite phrase passée inaperçue auprès des chefs d’entreprise. Jeudi dernier, interrogé par les représentants des autres principaux partis du Medef, du CPME et de l’U2P, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a renoncé à quitter le marché européen de l’énergie.

Devant les chefs d’entreprise réunis pour l’entendre, Jordan Bardella a lâché une mesure qui effraie tous les industriels du secteur.

“J’entamerai des négociations avec la Commission européenne sur la base de ce qui a été fait par l’Espagne et le Portugal pour permettre à la France de revenir à un prix de l’électricité français”, a-t-il déclaré.

Potentiel futur Premier ministre en cas de victoire du Rassemblement national le 7 juillet, Jordan Bardella souhaite désormais négocier une exception française avec Bruxelles, comme l’ont fait ces deux pays lors de la crise énergétique. Ils avaient obtenu une dérogation de la Commission européenne pour plafonner leurs prix de l’électricité en cas de flambée des prix sur les marchés européens.

Une option similaire à un « Frexit »

Cette « exception ibérique » a été autorisée car la péninsule échange très peu d’électricité avec son seul voisin, la France, et a donc peu d’influence sur les prix européens. L’Espagne et le Portugal bénéficient d’une forme d’autosuffisance énergétique grâce à six terminaux méthaniers qui leur permettent d’importer du gaz naturel liquéfié pour leur consommation.

Un scénario bien différent pour la France, qui est le premier exportateur d’électricité en Europe. Depuis début mai, elle exporte environ dix fois plus d’électricité qu’elle n’en importe d’Espagne.

« Le RN revoit sa position car il se rend compte que la sortie du marché est juridiquement irréalisable et contraire aux traités européens », estime le directeur d’une entreprise énergétique française.

Un argument repris par Bruno Le Maire jeudi dernier, qui comparait cette option de sortie du marché européen de l’électricité à un « Frexit ». « Si vous quittez le marché européen de l’électricité, vous quittez l’Europe », a déclaré le ministre de l’Économie.

Matthieu Pechberty Journaliste BFM Affaires

 
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