La moitié des maisons à vendre à Sherbrooke sont cotées à 500 000$ et plus

La moitié des maisons à vendre à Sherbrooke sont cotées à 500 000$ et plus
La moitié des maisons à vendre à Sherbrooke sont cotées à 500 000$ et plus

En effet, selon un calcul effectué par La galerie sur les deux plateformes, 229 maisons sont à vendre à 499 999$ et moins. Pour 239 autres, il faut franchir la barre du demi-million.

« En 2024, le prix de vente médian est de 404 500 $ », indique le président de la Chambre immobilière Estrie-Mauricie-Centre-du-Québec, David Bourgon. Cela signifie qu’il y a autant de maisons vendues au-dessus de ce prix qu’en dessous.

« Les prix augmentent constamment », poursuit-il. Il a augmenté de 11 % au cours des cinq premiers mois de l’année, par rapport à l’an dernier dans la région métropolitaine de Sherbrooke. Cela est dû au retard dans la construction et à la pénurie de logements au Québec.

— David Bourgon, président de la Chambre immobilière Estrie-Mauricie-Centre-du-Québec

Selon M. Bourgon, la surenchère est encore très présente dans l’immobilier, mais elle n’est plus aussi répandue qu’avant. « C’est surtout pour les choses en dessous de la barre des 400 000 $ », décrit-il. Il n’y a pas beaucoup de choix. Quand les portes sont ouvertes, il y a des chaussures pleines de chaussures à l’entrée et c’est la cohue !

M. Bourgon assure que même si le choix est limité, des opportunités se présentent aux premiers acheteurs. « Il ne faut pas s’attendre à une solution clé en main. Il faut un couple un peu malin ou prêt à faire des compromis”, explique-t-il.

Le président de la Chambre régionale de l’immobilier estime cependant qu’une résidence « est une valeur sûre » et représente un investissement. De plus, M. Bourgon voit beaucoup moins de gens passer leur vie au même endroit. « Les courtiers immobiliers revendent souvent les mêmes maisons, ce qui n’était pas le cas à l’époque de nos parents. Mais ce qui frappe, c’est la hausse des prix. Cela a presque doublé en cinq ans », constate-t-il.

Plus de locataires chez les moins de 35 ans

Selon Francis Cortellino, spécialiste principal de l’analyse du marché de l’habitation à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, 71 % des Sherbrookois de moins de 35 ans étaient locataires en 2001. Dix ans plus tard, 66 % des moins de 35 ans louaient un appartement. « Il y a une quinzaine d’années, les jeunes devenaient propriétaires plus rapidement », décrit-il.

Or, en 2021, 70 % des personnes âgées de 35 ans et moins vivaient en appartement. “L’hypothèse est que les choses ne se sont pas améliorées depuis 2021. C’est encore difficile pour les premiers acheteurs de la région sur le marché”, estime M. Cortellino.

«Les jeunes d’aujourd’hui à Sherbrooke sont plus locataires que les gens du même âge il y a cinq ou dix ans», dit-il, ajoutant que le constat est le même ailleurs dans la province. La hausse constante des prix de l’immobilier a rendu plus difficile l’accès à la propriété pour les jeunes, estime M. Cortellino.

Mais la situation est également difficile pour les locataires. Le taux d’inoccupation est de 1,3% et les loyers ont augmenté en moyenne de 10% ces deux dernières années, selon Francis Cortellino.

« Le marché de l’achat n’est pas abordable et le marché de la location non plus. C’est difficile pour les jeunes ménages.»

— François Cortellino

La solution? Construire davantage de logements, estime le spécialiste. « Au milieu des années 1990, les taux d’inoccupation étaient de 6 à 7 %. Les augmentations de loyer étaient de 0,5%. Les propriétaires étaient en compétition les uns avec les autres ! Désormais, ce sont eux qui ont l’avantage », résume M. Cortellino.

 
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