Les salaires devraient augmenter l’année prochaine en Suisse. Mais même si le rythme devrait ralentir par rapport à 2024, le pouvoir d’achat devrait augmenter en raison de la baisse de l’inflation, selon une étude de la banque UBS.
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7 novembre 2024 – 10h48
(Keystone-ATS) Les 345 entreprises interrogées par la banque des trois clés devraient, en moyenne, augmenter leurs rémunérations de 1,4% en 2025. C’est moins que les 1,8% enregistrés cette année, mais grâce au ralentissement de l’inflation, les salaires réels, c’est-à-dire corrigés de l’inflation , devrait augmenter plus fortement “et compenser presque entièrement la perte de pouvoir d’achat subie depuis 2022”, détaillent jeudi les économistes de l’UBS dans leur étude.
Concrètement, les salaires réels devraient augmenter de 0,7% en 2025, comme cette année.
Cependant, tous les salariés ne sont pas logés à la même enseigne, les plus fortes hausses (+2% en nominal) étant attendues dans les domaines des services informatiques et télécoms, ainsi que de la gestion de l’énergie et de l’approvisionnement. et les déchets.
Les plus faibles hausses (+1%) sont en revanche attendues dans le commerce de détail, les médias et les entreprises actives dans les matériaux de construction.
En 2024, l’inflation devrait augmenter entre 1,1% et 1,3% selon diverses projections. L’année prochaine, elle devrait ralentir entre 0,6 % et 1 %. Dans l’immédiat, l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et ses promesses d’augmentation des droits de douane ne devraient pas avoir d’impact sur les projections d’inflation, a souligné l’économiste Maxime Botteron lors d’une visioconférence.
Légère hausse du taux de chômage
L’amélioration du pouvoir d’achat doit cependant être nuancée, en raison de la forte hausse des primes d’assurance maladie de 6% en moyenne pour 2025, qui n’est pas prise en compte dans le calcul du taux d’inflation. . «De nombreux ménages suisses devraient donc encore ressentir une baisse de leur pouvoir d’achat», déplore l’économiste Florian Germanier.
Les entreprises interrogées par l’UBS constatent également une diminution des difficultés de recrutement. Alors que 73 % d’entre eux indiquaient en 2023 avoir des difficultés à pourvoir les postes vacants, ils ne sont que 58 % cette année dans ce scénario.
L’environnement économique devrait s’améliorer l’année prochaine, la Suisse ayant enregistré des signes de stabilisation dans le secteur industriel. «En 2025, l’amélioration de l’économie européenne devrait stimuler la demande de produits suisses», ce qui devrait également soutenir les exportations suisses et entraîner une augmentation des investissements.
Si le produit intérieur brut (PIB) devait passer de 1,0 % cette année à 1,5 % l’année prochaine, le taux de chômage devrait également légèrement augmenter. A 2,5% en 2024, il doit monter à 2,8% l’année suivante, selon les projections de la banque zurichoise.