La Rive-Nord perdrait beaucoup avec des hausses importantes des tarifs d’électricité selon l’association de l’aluminium

La Rive-Nord perdrait beaucoup avec des hausses importantes des tarifs d’électricité selon l’association de l’aluminium
La Rive-Nord perdrait beaucoup avec des hausses importantes des tarifs d’électricité selon l’association de l’aluminium
Les alumineries du Québec transforment l’électricité en retombées économiques pour les régions, selon l’Association de l’aluminium du Canada. (photo avec la permission de l’Aluminerie Alouette)

Une augmentation importante des tarifs d’électricité aurait un impact dévastateur sur l’économie de la Côte-Nord, selon les porte-parole des secteurs manufacturier, de l’aluminium et forestier. Le président de l’Association qui regroupe Alouette à Sept-Îles et Alcoa à Baie-Comeau, Jean Simard, s’inquiète des impacts négatifs du projet de loi 69 pour les régions.

Une alliance pour la compétitivité énergétique du Québec craint des hausses néfastes de la part d’Hydro-Québec et du gouvernement. Les ententes avec les entreprises les plus énergivores se négocient au coup par coup au Québec, ce qui ne changera pas. Aluminerie Alouette, par exemple, négocie le renouvellement de son contrat d’approvisionnement en électricité avec Hydro-Québec qui expire en 2029.

Prévisibilité pour les industries

« Les grands consommateurs d’énergie ici, dans les secteurs de la transformation et des mines, sont exposés à la concurrence internationale », souligne le président-directeur général de l’Association de l’aluminium québécois du Canada, Jean Simard. « Les grandes industries veulent de la prévisibilité et paient un prix qui permette des rendements équitables et une croissance commerciale. »

Entrevue avec Jean Simard, président-directeur général de l’Association de l’aluminium du Québec du Canada

Chaque kilowatt vendu à une aluminerie représente des bénéfices considérables. « Les alumineries dépensent 4 milliards de dollars dans l’économie québécoise, affirme Jean Simard. Ce dernier garde une grande confiance dans l’avenir des marchés de l’aluminium, mais le Québec n’est pas le seul à produire ce métal.

« L’avenir est résolument en faveur de l’aluminium en raison des marchés de décarbonation. Éoliennes, panneaux solaires… l’aluminium est très présent dans de nombreuses infrastructures du futur. Ce serait dommage si le Québec n’était pas là ! »

« Taxer les régions »

Six groupes d’entreprises tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences si le projet de loi 69 sur la réforme énergétique est adopté sous sa forme actuelle. Les changements proposés représentent une augmentation de 60 % des tarifs d’électricité pour la grande industrie. L’énergie constitue plus de 30 % des coûts de production des alumineries, rappelle Jean Simard.

L’économie de régions comme la Côte-Nord et le Saguenay-Lac-Saint-Jean se verrait imposer une taxe insoutenable, selon le président-directeur général de l’Association de l’aluminium du Québec du Canada.

Une augmentation importante priverait le Québec de son avantage comparatif en matière de coûts énergétiques, en plus de menacer la compétitivité des entreprises et leur pouvoir d’attirer les investissements, calcule l’Alliance.

Les organismes regroupés sous la bannière de l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec invitent les parlementaires à reconsidérer certains éléments du projet de loi. Ils s’entendent sur l’opportunité que représente la transition énergétique pour le Québec. Le défi est cependant de s’assurer que ces tarifs soient prévisibles, transparents et qu’ils soient basés sur les coûts réels assumés par Hydro-Québec.

 
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