Porsche change d’approche et pourrait relancer ses plateformes de voitures à moteur à combustion interne face à la baisse des ventes d’électriques. Dans le même temps, la marque réclame la suppression de l’échéance de 2035 pour l’énergie thermique.
Le groupe Volkswagen n’a décidément pas la cohésion qu’il souhaitait afficher il y a trois ans. Lorsque les travaux sur la future plateforme SSP ont été dévoilés, la direction était claire : tout le monde passerait à terme au SSP pour simplifier les choses. De Volkswagen à Porsche en passant par Audi et les autres. Mais Porsche étant un élément un peu particulier de l’échiquier Volkswagen, il semble que les choses bougentd’autant que le PDG du groupe est aussi le patron de Porsche. Le constructeur visait en effet 80 % de ventes électriques à partir de 2030 mais c’était sans doute un peu trop optimiste au vu des ventes actuelles et surtout de la situation en Chine qui plombe les Allemands. Mercedes a notamment vu son bénéfice divisé par deux au troisième trimestre. Et pour Porsche, les ventes d’électriques en 2024 ne rassurent pas sur la trajectoire à suivre pour atteindre 80 % en 2030.
Enfin, marche arrière pour Porsche
Le fait est que Porsche envisage désormais de ne plus convertir tous ses modèles à la plateforme SSP et même, à moyen terme, de relancer ses plateformes thermiques. Panamera, Cayenne mais aussi et plus surprenant 718 peuvent donc être tous deux proposés en électrique.comme le prévoit le plan produit, mais aussi thermique ou hybride avec la mise à jour des plateformes actuelles. « Nous voulons conserver les moteurs thermiques en bon état plus longtemps et être aussi flexibles que possible »a annoncé le directeur financier de Porsche, qui souhaite également abolir la fin de l’énergie thermique en 2035 pour la maintenir plus longtemps. D’ailleurs, Porsche semble indiquer que des concepts de futurs modèles thermiques attendent l’approbation de la direction.
Cependant, Porsche était en passe de ne proposer que des versions électriques du Cayenne et de la 718 d’ici la fin de la décennie. Mais les projets de cohabitation sont en cours de révision, ce qui pourrait toutefois mettre en porte-à-faux les équipementiers et les équipementiers qui avaient déjà multiplié les commandes de véhicules électriques. A l’inverse, cela permettra de maintenir l’activité de ceux qui vivent de la commande de pièces pour moteurs thermiques. L’équilibre ne sera pas facile à trouver du côté caché de l’automobile qui approvisionne les constructeurs.
Mais en misant sur deux chevaux à la fois, Porsche court aussi le risque de prendre du retard dans le véhicule électrique si ses concurrents, notamment asiatiques, continuent de tout miser sur lui. Rappelons que Porsche se penche également sur les carburants de synthèse qui sont encore loin de prouver leur rentabilité et leur faisabilité à grande échelle.
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