« Le contrat programme est en cours de finalisation »

« Le contrat programme est en cours de finalisation »
Descriptive text here

Les défis à relever et les opportunités à saisir pour promouvoir les produits agroalimentaires marocains sont nombreux. Eyad Sobh, président du comité du commerce extérieur de Fenagri, revient sur ces questions.

Défi: Le contrat programme des industries agroalimentaires 2017-2021 a été un véritable « coup de pouce » pour le secteur. À quand la prochaine feuille de route très attendue par les professionnels des industries agroalimentaires ?

Eyad Sobh : Le contrat programme est en cours de préparation. Cette feuille de route sur laquelle travaillent actuellement la FENAGRI et le ministère de l’Industrie et du Commerce et qui apportera sans doute plus de visibilité, est en cours de finalisation.

Défi: Une étude quantitative et qualitative du contrat programme 2017-2021 a été confiée par le ministère de l’Industrie et du Commerce au cabinet Naos Consulting qui, en plus d’évaluer le programme, doit élaborer des recommandations et des scénarios pour l’après 2021. Où en sommes-nous dans cette étude ?

ES : Cette évaluation du contrat programme 2017-2021 a été réalisée et nous accompagne pour le lancement du nouveau contrat programme, qui devait normalement être lancé en 2021, mais avec la pandémie de Covid-19 et le nombre d’acteurs, cela a pris plus de temps. que prévu. Comme je vous l’ai dit, le contrat programme est en cours de finalisation et devrait voir le jour cette année.

Lire aussi | Industrie alimentaire. Le défi de la transformation des produits agricoles

Défi: Globalement, quelles sont les attentes de la FENAGRI par rapport à l’établissement d’une nouvelle feuille de route 2024-2030 pour le développement des industries agroalimentaires ? Sur quoi cette nouvelle feuille de route doit-elle se concentrer ?

ES : Il existe de nombreux axes stratégiques, piliers sur lesquels nous travaillons. L’un de ces domaines les plus importants reste le développement des ressources humaines. Nous travaillons à souligner cet aspect. Il est essentiel de rendre les produits produits localement plus compétitifs que les importations.

Le marché marocain est très ouvert. Au Maroc comme à l’international, nous sommes confrontés à une rude concurrence. Des ressources humaines qualifiées et des investissements dans les capacités de production pour la compétitivité, tirés par l’innovation et la recherche et développement de nouveaux produits et la réduction des coûts, nous aideront à relever tous ces défis.

Défi: Actuellement, le taux de transformation des produits agricoles atteint à peine 20 % et il devrait atteindre 70 % d’ici 2030 dans le cadre de la stratégie Generation Green. Le tissu industriel actuel est-il prêt ? Quelles actions entreprendre pour atteindre les 70 % espérés d’ici 2030 ?

ES : C’est exactement l’objectif industriel. C’est notre rôle d’industriel d’augmenter la part de la transformation des produits agricoles. 70 % est un objectif ambitieux vers lequel nous travaillons tous pour atteindre ce taux. En plus des capacités actuelles, la création de nouvelles unités industrielles et l’extension de celles existantes devraient contribuer à atteindre cet objectif.

Cependant, atteindre ces objectifs de transformation suppose la satisfaction de certains préalables, dont notamment le renforcement de la compétitivité de nos produits, la promotion du « made in Maroc », l’amélioration et l’organisation des circuits de commercialisation, la consolidation de nos marchés historiques et la prospection. de nouveaux marchés internationaux, entre autres.

Lire aussi | Le taux de chômage atteint de nouveaux sommets, hémorragie dans le secteur agricole

Défi: Souvent, l’avantage comparatif impose aussi de s’orienter vers la production locale ou plutôt vers le marché extérieur, comme c’est le cas pour les oranges, les tomates industrielles, les amandes, etc. Qu’en pensez-vous ?

ES : Absolument ! La transformation locale concerne l’ensemble de notre production agricole. Vous avez parlé de tomates, d’oranges, d’amandes, etc., toute la production agricole marocaine gagnerait à être transformée localement avant d’être exportée. Et c’est le rôle de l’industrie agroalimentaire au Maroc et celui de notre fédération d’accompagner ses membres à valoriser et capter localement cette transformation en aidant les investisseurs locaux et en attirant les investisseurs étrangers vers ce secteur.

Défi: La FENAGRI a réalisé une étude sur les opportunités d’approvisionnement local en intrants manufacturés, qui a révélé que les industries agroalimentaires marocaines utilisent l’équivalent de 10 milliards DH d’intrants manufacturés importés chaque année. Pourquoi cette Source d’opportunités de substitution à ces importations n’est-elle pas exploitée ?

ES : Il n’est pas encore exploité. C’est en train d’être. Il faut dire que cette étude a été réalisée avant tout pour identifier les opportunités. Il s’agit d’encourager les investisseurs à s’en emparer. Par ailleurs, cette étude a été réalisée dans un cadre plus global avec le Ministère de l’Industrie et du Commerce. Cela a permis d’identifier les produits transformés importés pour des projets de substitution. Depuis, cela constitue une Source d’opportunités pour substituer ces importations ou au moins une partie de celles-ci sous forme de nouveaux projets d’investissement au niveau local, qui renforceront l’intégration locale de ce secteur ainsi que sa compétitivité, sans oublier l’impact sur la création d’emplois.

Lire aussi | Les variétés végétales : Une nécessité pour le développement de l’agriculture au Maroc

Défi: Selon le ministère, environ 400 projets d’investissements industriels agroalimentaires ont été identifiés dans le cadre de la banque de projets pour bénéficier d’un soutien à l’investissement à travers les mécanismes prévus dans le cadre du plan de relance industrielle, avec un montant d’investissement prévu de plus de 10,25 milliards de DH. . Comment les opérateurs et investisseurs marocains perçoivent-ils ces opportunités ?

ES : Je tiens à souligner qu’il s’agit de réelles opportunités d’investissement industriel. L’État a mis en œuvre un certain nombre de mesures importantes concernant la promotion des investissements dans le cadre du Fonds de développement agricole et du Fonds de développement industriel et d’investissement, ou via l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Cela permettra la création de nouvelles unités industrielles et l’extension de celles existantes. Il est donc évident que ces mécanismes encouragent les investisseurs marocains prioritaires, mais aussi les investisseurs étrangers qui sont les bienvenus. Pourquoi ne pas les solliciter pour investir au Maroc et disposer de cette capacité de production locale, plutôt que d’importer des produits transformés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un petit pas dans la bonne direction
NEXT Le groupe Casino, en proie à de graves difficultés financières, a vendu 121 magasins à Auchan, Les Mousquetaires et Carrefour