retrait de la proposition de réforme du crédit

retrait de la proposition de réforme du crédit
retrait de la proposition de réforme du crédit

Un projet de loi pour réformer le HCSF

Fin janvier, le député Lionel Causse a déposé une proposition de loi (n°2091) visant à réformer le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) avec 2 grandes propositions :

– « Modifier la composition du Haut Conseil de stabilité financière, afin d’inclure un député et un sénateur, respectivement désignés par le Président ou le Président de leur chambre »

– « Faciliter l’accès au crédit pour les personnes ne présentant pas de risque de surendettement » en permettant « aux établissements prêteurs de s’exonérer de la règle du taux d’effort lorsqu’ils sont en mesure de démontrer que les prêts concernés ne présentent pas de risque de surendettement »

Examiné par la commission des Finances de l’Assemblée nationale le 10 avril, il avait déjà été modifié, notamment suite à l’opposition de la Banque de France. Hier, après plusieurs heures de débat en séance publique à l’Assemblée nationale, le député a préféré retirer sa proposition de loi, la jugeant déformée et vidée de sa substance. Il n’y aura donc pas de réforme du HCSF.

Pas de réforme du HCSF : des conséquences réelles sur la production de crédit qui restent inférieures à 2023

Nous avons soutenu ce projet de loi et regrettons vivement son retrait et l’inaction qui en résultera. En effet, réformer le HCSF et permettre aux banques d’évaluer librement les risques liés à l’octroi de leurs prêts, notamment sur le reste de la vie, aurait pu permettre un rebond de la production de crédit, notamment de la part des investisseurs et des primo-accédants.tout en veillant bien sûr à maintenir un niveau d’endettement raisonnable » explique Julie Bachet.

En effet, les ajustements des recommandations du HCSF décidés mi-fin 2023 avaient permis aux banques d’accorder davantage de prêts dans leur marge de flexibilité sous-exploitée, démontrant un besoin de financement en dehors de ces critères, notamment dans un contexte de hausse du crédit. des taux qui pèsent sur la dette. En effet, la part des prêts non conformes aux décisions du HCSF avait ainsi atteint 15,9% de la production de crédit en décembre 2023 contre 13,6% en janvier 2023, au profit des investisseurs : 18,5% des prêts accordés aux investisseurs étaient ainsi non conformes aux décisions du HCSF. le critère taux d’effort en décembre contre 13,6% en mai, soit une hausse de 5 points en seulement 7 mois. Toutefois, sans que ces ajustements n’entraînent une hausse du surendettement, le taux d’effort moyen étant resté quasiment stable à 31% en décembre 2023 contre 30,3% en janvier.

Dans ce contexte, pourquoi ne pas lever complètement cette contrainte qui pèse encore sur l’octroi du crédit et laisser les banques libres d’évaluer les risques ? Ce projet de loi aurait pu le permettre dans un contexte de timide reprise des marchés.

Même si les banques prêtent à nouveau depuis fin 2023, on est passé d’un problème d’offre bancaire à un problème de demande. La production de crédit est actuellement inférieure à ce qu’elle était il y a un an, alors qu’elle était déjà inférieure à celle de 2022. La levée des contraintes mises en place par le HCSF permettrait un rendement plus important de la part des investisseurs, mais aussi des primo-accédants, deux catégories d’emprunteurs fortement pénalisés par ces recommandations, avec pour conséquence une augmentation des tensions sur le marché locatif mais aussi une baisse de la demande de biens neufs, avec les impacts économiques et sociaux que l’on constate aujourd’hui chez les promoteurs.. » explique Julie Bachet.

Lever totalement cette contrainte qui pèse sur l’octroi du crédit et laisser les banques libres d’évaluer les risques aurait été une des solutions pour relancer la demande et l’ensemble du secteur en permettant par exemple d’accorder davantage de crédit aux investisseurs, d’intégrer la rénovation énergétique. travailler au moment de la souscription au prêt, et en permettant aux primo-accédants d’emprunter à 3,5% sachant qu’ils pourront sans doute renégocier leur crédit dans quelques mois et ainsi réduire leur endettement… » conclut-elle.

 
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