de nombreux tests perdus depuis la création d’Optilab, dénoncent des médecins spécialistes et membres de l’APTS

de nombreux tests perdus depuis la création d’Optilab, dénoncent des médecins spécialistes et membres de l’APTS
de nombreux tests perdus depuis la création d’Optilab, dénoncent des médecins spécialistes et membres de l’APTS

Cinq associations de médecins spécialistes et technologues médicaux lancent une nouvelle sortie contre les laboratoires Optilab. Dans une lettre ouverte, dont TVA a obtenu copie, les spécialistes affirment que ce sont les patients qui font les frais des carences d’Optilab.

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De nombreux professionnels de santé déplorent que le manque de personnel et les systèmes informatiques défaillants engendrent des problèmes dans le traitement des échantillons envoyés à l’un de ces 12 laboratoires installés depuis 7 ans.

Cela signifie que les médecins doivent parfois surveiller de près les échantillons envoyés au laboratoire pour s’assurer qu’ils ne soient pas perdus.

«Je dois en parler quotidiennement à mes patients», affirme le président de l’Association des hématologues et oncologues du Québec, le Dr Normand Blais. J’ai un patient cette semaine à qui j’ai dit que je devais faire une autre biopsie parce que nous avions perdu son échantillon et que nous ne pouvions alors pas faire les analyses nécessaires pour diagnostiquer votre cancer.

« Ma responsabilité est dans ma clinique d’aider mon patient », ajoute-t-il. Quand l’infrastructure en place ne me permet pas de bien faire les choses, je ne suis définitivement pas content.

Dans une lettre ouverte dont TVA Nouvelles a obtenu copie, cinq associations de médecins spécialistes écrivent que « la situation est grave et [que] Des changements urgents sont nécessaires, sinon les patients continueront à en subir les conséquences.

«On vit avec la peur constante de rater le résultat qui finirait par faire un changement dans l’évolution du patient», explique la présidente de l’Association des gastroentérologues du Québec, la Dre Mélanie Bélanger. C’est comme si nous faisions du parachutisme tous les jours.

“Nous avons tous peur”, ajoute-t-elle. Nous sommes tous submergés par la liste de toute la gestion, les listes de choses à faire, puis la liste de suivi à faire.

Depuis la création d’Optilab en 2017, Québec a centralisé 12 grands laboratoires qui offrent des services d’analyses de tests non urgents à tous les hôpitaux du Québec

Ce discours de médecins spécialistes intervient alors que la construction de l’un des trois laboratoires géants de Saint-Bruno-de-Montarville a débuté au coût de 91 millions de dollars.

Quelque 70 % des tests de laboratoire non urgents en Montérégie y seront effectués et c’est inquiétant.

« Grâce à la proximité que nous avons avec les médecins spécialistes [actuellement]nous sommes inquiets pour ce bâtiment», explique la vice-présidente de l’APTS, Sandra Etienne.

L’hôpital Maria, en Gaspésie, est pour sa part proche d’une panne de service dans son laboratoire.

«Nous avons perdu près de 50 % de nos effectifs dans les laboratoires médicaux de la Gaspésie», indique la représentante nationale de l’APTS, Jenny Tardif.

Dans leur lettre, spécialistes et technologues évoquent une inertie préjudiciable aux soins aux patients et demandent au ministre Dubé d’entendre leur message.

 
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