Paris (awp/afp) – Les bourses mondiales ont chuté mardi, refroidies par des coûts de l’emploi plus élevés que prévu aux Etats-Unis, alors que débute la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
En Europe, la Bourse de Paris a perdu 0,99% et celle de Francfort 1,03% tandis que Londres a mieux résisté (-0,04%). A Zurich, le SMI recule de 0,63%.
Sur le mois, Paris perd 2,69%, après cinq mois consécutifs de hausse, tout comme Francfort qui perd 3,03% en avril. Seul le marché londonien affiche un gain mensuel, de 2,41%, pour le deuxième mois consécutif.
A New York, l’indice Dow Jones a perdu 0,86%, le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 0,95% et le S&P 500 a perdu 0,79%.
La publication d’un indice trimestriel du coût de l’emploi plus fort que prévu a eu un effet de refroidissement et fait plonger les actions dans le rouge. À +1,2%, le coût de l’emploi a accéléré au premier trimestre au rythme le plus rapide depuis un an et demi.
L’indicateur reflète “le coût pour les entreprises d’embaucher quelqu’un”, explique Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché chez Natixis IM.
Lorsque ces coûts augmentent, « cela signifie moins de marge pour les entreprises », qui pourraient ainsi le répercuter sur leurs prix de vente », poursuit-il.
Cependant, « la crainte des banques centrales » est que ces augmentations de coûts puissent « se retrouver dans l’inflation sous-jacente », qui exclut les prix de l’énergie et des produits alimentaires.
C’est cette inflation que la banque centrale américaine espère ramener vers l’objectif visé de 2%.
La Fed entame mardi une réunion de deux jours à l’issue de laquelle sa communication sera décortiquée par le marché, pour comprendre les évolutions possibles de sa politique monétaire.
Alors que depuis plusieurs mois la Fed maintient ses taux à leur plus haut niveau depuis 20 ans, la bonne santé économique des Etats-Unis repousse la perspective d’une première baisse de ces taux.
Si au début de l’année le marché espérait jusqu’à six baisses de taux de la Fed en 2024, il n’en attend qu’une en septembre.
Sur le marché obligataire, les taux des bons du Trésor américain à dix ans ont grimpé à 4,66% contre 4,61% à la clôture de lundi. Les taux allemands sur la même maturité étaient à 2,58% contre 2,53% la veille.
Les constructeurs automobiles en désarroi ___
Les constructeurs automobiles Volkswagen, Mercedes-Benz et Stellantis ont tous publié des résultats plombés par la faiblesse des ventes au premier trimestre.
Stellantis (-10,04% à Paris) a publié un chiffre d’affaires en baisse sur un an et inférieur aux attentes. Volkswagen (-5,34% à Francfort) a subi une baisse de 21,6% de son bénéfice net sur un an au premier trimestre, à 3,71 milliards d’euros. Mercedes-Benz (-5,56% à Francfort) a annoncé une baisse de 24,6% de son bénéfice net. BMW perd également 3,93% et Renault 5,52%.
Le pétrole chute ___
Les prix du pétrole ont chuté vers 15h45 GMT, alors que les investisseurs attendaient les résultats de la réunion de la Fed et les développements géopolitiques au Moyen-Orient.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, lâche 0,51% à 87,95 dollars. Celui du West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perd 0,48% à 82,23 dollars.
Sur le marché des changes, l’euro recule de 0,33% face au billet vert, à 1,0686 dollar pour un euro.
Bitcoin a perdu 3,65% à 60 648 $.
AFP/RP
