Au Somaliland, république autoproclamée qui s'est séparée de la Somalie en 1991, l'élection présidentielle est prévue le 13 novembre 2024. Trois dossiers de candidature ont été déposés pour ce scrutin, dont celui du chef de l'Etat sortant, Muse Bihi Abdi, qui est contesté. Explications.
Avec notre correspondant à Nairobi, Gaëlle Laleix
Au Somaliland, le 12 septembre 2024 a marqué la fin du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 13 novembre.
Trois partis ont soumis leurs candidatures à la Commission électorale, tandis qu'un président et un vice-président seront élus.
Le Somaliland est une république autoproclamée qui s’est séparée de la Somalie en 1991. Sans surprise, ce sont les acteurs de cette séparation qui sont aujourd’hui candidats.
Il y a d'abord Muse Bihi Abdi, le président sortant. Face à lui : son adversaire historique, Abdirahman Irro du parti Waddani, et Faysal Ali Warabe du Parti de la justice sociale. La coalition de ces deux mouvements dispose désormais de la majorité à la chambre basse.
Le président sortant a contesté
Muse Bihi Abdi n’est pas en position de force. Son bilan est mitigé. D’abord, sous prétexte d’un calendrier électoral intenable, il est resté au pouvoir 2 ans de plus que son mandat initial. Cette décision a déclenché des manifestations, réprimées dans le sang en 2022.
Le Somaliland est lui aussi déchiré par un conflit sécessionniste. Depuis l'an dernier, la province de Sool, dans le sud-est du pays, lutte pour son rattachement à la Somalie.
Ce qui est en jeu dans cette élection, c'est donc « L'héritage démocratique du Somaliland ” explique le Centre d'études stratégiques de l'Afrique.
- RFI
