C’est une tradition qui remonte à une vingtaine d’années. Mais pour Shaïli, Élisa, Léo et Lénaïs, elle a été bafouée ces dernières semaines… Les « arbres de naissance » de ces quatre jeunes Bazeillais, qui célèbrent le…
C’est une tradition qui remonte à une vingtaine d’années. Mais pour Shaïli, Élisa, Léo et Lénaïs, elle a été bafouée ces dernières semaines… Les « arbres de naissance » de ces quatre jeunes Bazeillais, qui célèbrent les nouveau-nés de la commune, ont en effet été purement et simplement volés de leur emplacement sur le bords de Garonne. C’est la deuxième fois que l’événement a lieu en quelques semaines, explique Gilles Lagaüzère, le maire de Sainte-Bazeille : en mars, deux arbres avaient déjà été volés.
Dans la commune aux portes de Marmande, l’émotion s’exprime avec force après ces actes. Une maman s’en est confiée sur les réseaux sociaux : “Je suis allée à ma débauche au bord de la Garonne […]et là, à mon grand désarroi, je m’aperçus que celle de ma fille avait été volée. […] Vraiment, c’est dommage», déclare Aurélie Marrot. Une autre maman, Élodie Letellier, a eu plus de chance : « L’arbre de Giulia n’a pas été volé », dit-elle avec soulagement.
La jeune Bazeillaise Giulia visite souvent son arbre natal avec sa mère.
Lydie Balloux
Incompréhension
Qui blâme alors ces 55 arbres plantés depuis 2019 dans ce lieu paisible où les Bazeillais aiment venir flâner et lire les petits panneaux de bois, où sont inscrits les noms des enfants du village ? Gilles Lagaüzère ne comprend pas : « Il y a un côté symbolique dans cette tradition. C’est le lien de l’enfant avec Sainte-Bazeille. Cela plaît beaucoup aux jeunes et aux parents », dit-il, rappelant que la cérémonie au cours de laquelle les arbres sont plantés est un « moment convivial » entre familles et élus.
Les arbres naissances ont été plantés au bord de la Garonne.
Lydie Balloux
« Nous voulons perpétuer cette tradition », poursuit-il. Cela doit être respecté. Tout le monde peut bénéficier de cet espace public, de cette végétation. Voler des arbres, comme cela s’est produit en mars et avril, est inacceptable. Nous l’avons signalé à la police. »
Force est de constater que les vols de plantes dans les communes, comme dans les pépinières, deviennent monnaie courante. Et les arbres volés peuvent même être trouvés en vente sur Internet.
Français
