«Nous aurons du miel de Saintes sur nos toasts»

SS’ils vous parlent du Warré, du Dadant, du Kennyane, savez-vous de quoi on parle ? Ce sont différents modèles de ruches, que l’on retrouvera bientôt sur une parcelle au fond des jardins de la Grelauderie, le long de la rue de Gascogne. Il y aura également une ruche « en paille » et une autre taillée dans un rondin, pour illustrer la multiplicité des habitats de nos amis…

SS’ils vous parlent du Warré, du Dadant, du Kennyane, savez-vous de quoi on parle ? Ce sont différents modèles de ruches, que l’on retrouvera bientôt sur une parcelle au fond des jardins de la Grelauderie, le long de la rue de Gascogne. Il y aura également une ruche « en paille » et une autre taillée dans un rondin, pour illustrer la multiplicité des habitats de nos amies les abeilles. « Environ 70 % de notre consommation dépend de la pollinisation. Vous enlevez les abeilles, les repas seront tristes ! », rappellent Christian Jolly, Julien Hélis et Swen Giraudeau, trois des huit apiculteurs amateurs impliqués dans le projet.


La parcelle est située rive droite tout au bout des jardins de la Grelauderie.

Philippe Ménard/SO

Le centre social Belle Rive a commencé à explorer le sujet en 2010. « Des jardiniers sont venus nous voir en nous disant : qu’est-ce qu’on fait pour les abeilles ? Mon grand-père était apiculteur, il m’a transmis quelques connaissances. J’ai dit bingo. Des gens formés, s’engageant à le transmettre aux autres », raconte Alexandre Marquet, animateur adulte, famille et environnement. Un premier rucher a été installé dans le parc du Château de Vénérand en 2012. Puis de 2016 à 2019, il a déménagé dans une ferme à Port-d’Envaux.

« Environ 70 % de notre consommation dépend de la pollinisation. Vous enlevez les abeilles, les repas seront tristes ! »

Chasse au frelon asiatique

Depuis 2019, le rucher est situé dans le bois de Brandes, au lieu-dit L’Escambouille Haut, à Fontcouverte. Le centre social cherchait un autre lieu où il serait plus facile de faire venir du public, à Saintes. Ses préoccupations recoupaient celles de la municipalité. « Nous avons de vrais problèmes en matière d’agriculture durable et de préservation de la biodiversité. Quelle meilleure façon d’en parler que les abeilles ? », constate Charlotte Toussaint, adjointe à la transition écologique.

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Il n’est pas nécessaire d’éliminer toutes les espèces nuisibles

En Charente-Maritime, le printemps marque le début de la lutte contre les nuisibles avec l’aide des habitants. Mais si certaines espèces comme le moustique tigre ou le frelon asiatique doivent être éradiquées, d’autres peuvent, à terme, devenir bénéfiques pour l’environnement.

Un groupe de travail réunit la Ville, Belle Rive, Agrocampus, l’Erea, la Fédération Apicole de Charente-Maritime et les apiculteurs. Il veut s’attaquer de front à la menace des frelons asiatiques qui pèsent sur les ruches locales. Une séance de sensibilisation a attiré 25 personnes vendredi 13 avril. La Ville s’équipe de pièges dédiés et cherche à cartographier la présence des prédateurs d’abeilles pour mieux les enrayer.

Site de formation

La Ville a également attribué un terrain à la Grelauderie, en bordure de la RN 141, pour y implanter un rucher pédagogique. Le site sera conçu pour accueillir le public sans danger, avec notamment une ruche équipée d’une fenêtre pour ne pas déranger les insectes. La Fédération Apicole est au courant. Elle cherchait un lieu central dans le département pour sa formation, elle exploitera des ruches du modèle « Dadant », le plus répandu. « Le rôle de la Ville est d’être un catalyseur. Les énergies sont là. Nous aurons du miel de Saintes sur nos toasts ! », sourit Benjamin Poteau, directeur du service milieu de vie.


Les apiculteurs recherchent des essaims comme celui-ci.

Christian Joly

Un accord sera signé le 4 mai pour fixer le rôle de chacun. Un groupe de huit apiculteurs amateurs s’est impliqué dans la démarche de donner vie au lieu. Encore faut-il trouver des essaims pour envahir les différentes ruches. L’appel est lancé.

Contact pour les essaims au 06 78 86 75 18 ou 06 88 78 61 95.

 
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