(Agence Ecofin) – Alors que la révolution numérique impacte déjà le secteur privé africain, la problématique de l’adaptation des économies africaines continue de se poser. Pour Florencia Koffi d’Orange Côte d’Ivoire, cette problématique doit être prise en compte lorsque les décideurs élaborent les plans de développement.
Les pays africains doivent « adapter les plans de développement en tenant compte des évolutions technologiques « . C’est ce qu’a déclaré Florencia Koffi, Responsable Marketing Senior B2B chez Orange Côte d’Ivoire, à l’occasion du 4e édition du Cyber Africa Forum (CAF), à Abidjan.
Intervenant dans le cadre du panel intitulé « Startup : Entre innovation technologique et régulation, quel avenir pour l’écosystème ? », Mme Koffi a rappelé que de nombreuses initiatives émanent de structures privées pour renforcer les compétences des startups, afin de les préparer à relever les défis de demain. Mais, précise-t-elle, les décideurs publics doivent aussi jouer leur rôle en intégrant davantage l’aspect technologique dans leurs stratégies de développement.
” Il s’agira par exemple de démocratiser l’usage du numérique en revoyant notre système éducatif ou nos programmes éducatifs, pour permettre aux citoyens dès l’enfance d’avoir des habitudes numériques. » a souligné le Senior Manager. Et d’ajouter : « Il s’agira aussi de mettre en place les régulations nécessaires, avec nos réalités, en s’inspirant de ce qui se fait ailleurs et dans un cadre panafricain qui facilitera les échanges entre pays africains. Il faudra enfin identifier les secteurs critiques et prioritaires pour lesquels chaque pays doit œuvrer, en s’appuyant notamment sur l’Intelligence Artificielle. « .
Rappelons que de nombreuses études tendent de plus en plus à démontrer que l’Afrique est à la veille d’une révolution numérique qui va bouleverser son économie, notamment avec l’arrivée de l’Intelligence Artificielle. Pour permettre à leurs entreprises de mieux saisir les opportunités offertes par cette révolution, de plus en plus de pays ont mis en place des lois pour développer l’écosystème des startups, notamment en Afrique de l’Ouest. Mais selon les experts, les dirigeants doivent aller bien plus loin en régulant plus précisément des thématiques critiques comme l’intelligence artificielle, qui impactera les économies numériques africaines dans les années à venir.
En 2023, la Côte d’Ivoire a mis en œuvre sa loi sur les start-up. Selon Florencia Koffi, cette loi, couplée aux dispositions régissant le secteur numérique (notamment la loi sur la protection des données), sert également de base à l’accompagnement des startups, notamment par des structures privées comme Orange Côte d’Ivoire. .
” Nous (Orange Côte d’Ivoire ndlr) nous appuyons sur ces dispositions pour accompagner les startups afin qu’elles soient autonomes. Cet accompagnement met l’accent sur la montée en compétences techniques des startups, mais aussi sur le financement, le soutien ou autre apport de partenaires, locaux et internationaux. » a-t-elle indiqué.
Mutiou Adjibi Nourou
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