La société européenne Engie devrait rejoindre Iberdrola et un groupe d’investisseurs pour préparer des offres sur le réseau électrique britannique Electricity North West (ENWL) dans les semaines à venir, ont indiqué des sources proches du dossier.
Outre les deux sociétés d’électricité, les sociétés d’investissement et d’infrastructure travaillant sur des accords potentiels comprennent l’investisseur canadien Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et un consortium composé de la société de capital-investissement KKR et du fonds de pension néerlandais APG, ont indiqué deux des sources.
Jefferies, qui conseille les actionnaires d’ENWL sur la vente, a demandé aux parties intéressées de soumettre des manifestations d’intérêt dans les premières semaines de mai, ont indiqué deux autres sources. Les quatre sources ont parlé sous couvert d’anonymat.
ENWL, Kepco, Jefferies, Equitix, Iberdrola, Engie, KKR, APG et CDPQ n’ont pas souhaité commenter.
D’autres soumissionnaires pourraient soumettre des offres avant la date limite, ont ajouté les sources.
Les réseaux électriques suscitent l’intérêt des investisseurs, car les pays doivent adapter des réseaux vieux de plusieurs décennies pour passer du modèle traditionnel des grandes centrales à combustibles fossiles à la production d’énergie éolienne et solaire.
La Commission européenne estime que 584 milliards d’euros (622 milliards de dollars) d’investissements sont nécessaires rien qu’en Europe pour augmenter la capacité nécessaire à l’électrification et à la transition verte de l’économie.
Un accord pourrait valoriser 100% d’ENWL à environ 4 milliards d’euros, ont indiqué deux des sources. ENWL fournit de l’électricité à environ cinq millions de clients à Manchester, Lancashire et Cumbria.
ENWL est détenue par un consortium dirigé par la société japonaise Kansai Electric Power Co. (Kepco) et le fonds d’investissement Equitix, qui détiennent tous deux une participation de 40 %, selon le rapport annuel de la société.
Le gestionnaire d’infrastructures australien Macquarie, qui a étudié l’actif dans le passé, ne devrait pas être intéressé, a déclaré une cinquième personne proche du processus.
Un porte-parole de Macquarie a refusé de commenter. (1 dollar = 0,9386 euros) (Reportage d’Andres Gonzalez, édité par Anousha Sakoui et David Evans)
