la publicité débarque sur la plateforme de streaming d’Amazon… et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les chaînes de télévision

C’était la dernière grande plateforme de streaming à ne pas avoir de publicité pendant son contenu. Une nécessité dans un secteur très compétitif pour générer des revenus. Les annonceurs se précipitent vers le numérique et abandonnent progressivement les médias traditionnels.

Publié le 09/04/2024 16h34

Temps de lecture : 2 minutes

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Pour ne plus avoir de publicité sur la plateforme de streaming d’Amazon, Prime Video, il faudra débourser 1,99 euros de plus par mois. (SILAS STEIN / DPA / MAXPPP)

C’était la dernière grande plateforme de streaming sans publicité. Depuis mardi 9 avril, Prime Video rejoint ses rivaux Netflix et Disney+ en interrompant également ses programmes avec des spots. Un retour enfin à la bonne vieille télévision. Même s’il y a une différence importante car sur une plateforme la publicité peut être refusée mais elle coûte plus cher : 1,99 euros de plus par mois pour la plateforme de streaming Amazon. Attention, les publicités sont automatiquement intégrées. Donc s’ils ne vous dérangent pas, vous ne changez rien. En revanche, si vous n’en souhaitez pas, vous devrez prendre une option payante.

Il s’agit d’une nouvelle stratégie pour les services de vidéo à la demande. Netflix s’est ouvert à la publicité en 2022 et Disney+ un an plus tard. Amazon ne pouvait plus se permettre de ne pas se lancer. Ce marché de la publicité digitale est en constante croissance, il y a beaucoup d’argent à gagner. D’autant qu’il faut de l’argent pour continuer à produire du contenu, si possible de qualité, et fidéliser les abonnés, voire en attirer de nouveaux dans cette industrie désormais ultra-compétitive. Seul Netflix est aujourd’hui rentable.

Cette arrivée de la publicité sur les plateformes se fait au détriment de la télévision. Les annonceurs se ruent vers le numérique. Plus généralement, les médias traditionnels – c’est-à-dire la télévision, la radio et la presse écrite – ne captent que 48 % des revenus du marché publicitaire. Selon les projections, en 2030, ils n’en auront qu’un tiers, quand Google, Meta, Tik Tok ou Netflix collecteront tout le reste. C’est pourquoi les chaînes investissent massivement dans leur propre plateforme (TF1+, et bientôt M6+), elles refusent que ce gros gâteau soit dévoré uniquement par les géants américains.

La nouvelle règle ravit donc le secteur de la télévision. Depuis ce week-end, et la publication d’un décret au Journal officiel, les chaînes ont définitivement le droit de diffuser des publicités cinéma. L’expérience, qui a duré quatre ans, est pérennisée. Parce qu’elle valorise principalement des œuvres françaises et des budgets variés. L’interdiction était précisément en vigueur pour protéger les petits films indépendants des superproductions américaines.

La publicité a également eu un effet positif sur la fréquentation des cinémas, notamment en province. C’était l’autre raison de l’interdiction, il fallait préserver le grand écran et ne pas le concurrencer. Ce sont désormais les emplacements réservés aux livres qui sont à l’essai pendant une période de deux ans.

 
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