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Selon les informations de « Libération », le numéro 1 mondial du lait pourrait se voir demander 275 millions d’euros, en plus des 25 millions d’euros déjà versés, pour avoir organisé un dispositif de fraude fiscale afin de réduire son impôt sur le revenu, via les entreprises. basé en Belgique et au Luxembourg.
L’heure des comptes est venue pour Lactalis. Le numéro 1 mondial de la transformation laitière, basé à Laval (Mayenne) avec ses 85 000 salariés dans le monde et ses 28 milliards de chiffre d’affaires, est soupçonné depuis 2018 de pratiquer une fraude fiscale à grande échelle. Cette année-là, le groupe fait face à la pire crise de son histoire, avec des dizaines de nourrissons malades après avoir consommé du lait en poudre contaminé à la salmonelle. La presse commence alors à détailler les curieux arrangements du groupe, principalement entre la France, la Belgique et le Luxembourg. La Direction nationale des enquêtes fiscales, sorte de GIGN fiscal, chargée des enquêtes, a organisé une perquisition dans les locaux de Lactalis en juillet 2019.
Dans le collimateur des éleveurs qui dénonçaient fin février des pratiques jugées déloyales par le géant de l’industrie laitière et réclamaient une meilleure rémunération, voici le géant de l’agroalimentaire, à la suite d’un accord au forcec avec les producteurs de lait, au cœur d’une autre crise, mais cette fois fiscal. Après avoir travaillé depuis à l’abri des regards, Bercy – à travers sa Direction des contrôles nationaux et internationaux (DVNI), chargée du contrôle fiscal des grandes entreprises et de leurs filiales – a notifié les premiers résultats de son enquête au géant de l’agroalimentaire.
