Adieu la Chine, bonjour la Vendée… Malongo « ne regrette rien » après le déménagement de sa machine à café – .

Adieu la Chine, bonjour la Vendée… Malongo « ne regrette rien » après le déménagement de sa machine à café – .
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  • Il y a un an, le leader du café bio et équitable Malongo ouvrait sa propre usine de fabrication de cafetières à La Roche-sur-Yon (Vendée).
  • Son directeur général Jean-Pierre Blanc se dit « sans regrets » sur cette délocalisation qui, selon lui, contribue à « stopper la logique « j’achète, je consomme, je jette » ».

Devant la chaîne de production qui tourne à plein régime, Jean-Pierre Blanc boit du lactosérum. Il faut dire que le pari qu’avait lancé le directeur général de Malongo était café fort, et semé d’embûches. Pourtant, depuis un an, ça y est : le leader du café bio et équitable en France (400 salariés, 120 millions d’euros de chiffre d’affaires), qui vend des grains, des dosettes et des machines, a ouvert sa propre usine de fabrication de cafetières à La La Roche-sur-Yon, en Vendée. « Nous avions travaillé sur le fabriqué en France arrêter de produire en Chine, explique Jean-Pierre Blanc. Là, il y avait un truc qui n’allait pas dans la façon de travailler, ça m’énervait… On m’a dit que ça allait être compliqué, que le coût du travail allait exploser. Mais l’idée était vraiment d’arrêter la logique du « j’achète, je consomme, je jette ».

Aux côtés des poids lourds du secteur, le petit Poucet du café compte bien faire avec Eoh, sa machine à café à dosettes en papier grand public, présentée comme “un peu plus chère que les autres (119 euros) mais finalement à la bonne place”. prix parce que beaucoup plus durable ». Dans la cellule vitrée de 680 m², au cœur d’une zone commerciale, une trentaine d’ouvriers s’affairent à assembler à la main l’appareil, dont le nombre de pièces a été divisé par deux, afin de limiter la quantité de matériel et le temps de montage.

Jean-Pierre Blanc (PDG de Malongo) et Guillaume Rabourdin (directeur de la société de production vendéenne) — J. Urbach/20 Minutes

“La majorité des composants viennent de France, le plastique et le carton de Vendée, un département choisi en raison de son tissu industriel très important, qui permet de limiter les coûts de transport”, indique Guillaume Rabourdin, le directeur de la société vendéenne de production, une nouvelle filiale de Malongo à Nice. En bout de chaîne, les cafés affluent en permanence pour vérifier le bon fonctionnement des 300 machines produites quotidiennement. Contrôle de la pression, de la température de l’eau, « 12 secondes de chauffe »… Rien ne doit être laissé au hasard pour cette cafetière garantie 5 ans.

Le « made in France », pas si vendeur que ça

Avec un “taux d’échec de seulement 0,7%”, le patron de Malongo se dit “sans regrets” sur cette délocalisation. Et ce même si l’aventure a commencé avec un sous-traitant qui n’a finalement pas fait l’affaire, créant le besoin de repartir à zéro mais permettant de doubler la cadence en créant sa propre usine. Et cela aussi, même si le fabriqué en France n’est en fait pas tant que ça un vendeur. « Tout le monde est pour, mais ce n’est pas la même histoire quand on se retrouve devant le rayon », sourit Jean-Pierre Blanc, qui dit ne pas faire de marge sur ces machines. C’est un plus, mais cela n’incite pas non plus à l’acte d’achat. »

Après avoir traversé des “problèmes d’approvisionnement”, la cafetière Eoh, qui se décline en plusieurs coloris, semble avoir de beaux jours devant elle. Désormais produite à 70 000 exemplaires par an, elle séduit de plus en plus de particuliers en France et à l’étranger, ainsi que de nombreux hôtels qui en équipent leurs chambres. La société de production vendéenne, qui fabrique également la partie centrale des machines professionnelles estampillées Malongo, héritera prochainement du service après-vente d’Eoh. Pensant déjà aux futures évolutions de la machine, son directeur espère déménager prochainement dans des locaux plus grands.

Julie Urbach

 
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