Dans ce Prix Jules Lemonnier, les têtes d’affiche des trotteurs montés poursuivront leur route vers l’épreuve reine : le Prix de Cornulier (19 janvier). En compétition dans ce groupe II, Chêne idéal est probablement, à l’heure actuelle, le meilleur prétendant au titre final. La pensionnaire de Julien Le Mer vient de marquer des points pour son retour dans la spécialité. Absente sous la selle depuis son sacre dans les Centaures (Gr. I) le 2 mars, la compagne de Paul Ploquin a été aperçue dans le Prix Paul Buquet. “Je suis d’autant plus ravi qu’il se démarque que je ne l’avais pas affûté depuis» a déclaré son mentor à notre journaliste, Bruno Jolivet, en début de semaine. Ici, elle revient sur un parcours de vitesse qui ne la dérangera pas puisqu’elle a triomphé chez les Centaures à l’issue du meeting précédent. Il apparaîtra bien entendu en mode course. Il sera « D4 » et équipé d’oeillères.» S’il devait ensuite faire la queue dans le Calvados (5 janvier) pour maintenir encore la condition à deux semaines du grand rendez-vous, Chêne idéal est prêt à enchaîner avec un troisième succès consécutif dans la montée.
Les drôles de dames sont de sortie
Au plus haut niveau, ce sont les femmes qui font la loi. Cette saison, Chêne idéal (Centaures), Edition Géma (Henri Desmontils) et des femmes nouvellement retraitées Vitesse des Geishas (Ile-de-France) et Espérance Idole (Cornulier) a remporté les quatre épreuves majeures du calendrier. Deux autres drôles de dames concourront dans ce groupe II. Ce sont les juments les plus rapides de tous les - à Vincennes. Sur le parcours du jour, Granvillaise bleue réalisé 1’09”9 lors de l’édition 2022 de ce Prix Jules Lemonnier, tandis queHanna des Molles a triomphé en 1’09”6 dans le Prix Paul Delanoé (Gr. III), en juin. Après avoir été perturbé par des problèmes pulmonaires l’hiver dernier, le premier nommé, qui vient de terminer quatrième du Prix Paul Buquet, “c’est bien mieux qu’à la même époque l’année dernière», confie Pierre Levesque à David Fricaux (lire par ailleurs). Au terme d’un parcours plus fluide cette fois-ci, il n’y aurait rien d’étonnant à la voir courir progresser et jouer un rôle de tout premier plan. Quant à Hanna des Molleselle sème le doute dans son entourage. Troisième de Fulton et de Granvillaise bleue chez les Reynolds (4 novembre) pour son retour sous la selle, »elle il aurait fallu préparer cette course en concourant dans le Bourbonnais (NDLR, 8 décembre), explique Alexandre Abrivard à Emmanuel Ballot. Mais elle a eu un léger revers, boitant sur un genou. Elle a été soignée mais j’attends. Si son comportement est bon ce samedi, il lui restera alors deux ou trois courses avant d’entrer au haras..» Que ce soit pour tous ses supporters, ou sur le plan sportif, gageons que la triple vainqueur du groupe I sous la selle apportera sa valeur pour les grands événements à venir. Si tel est le cas, le représentant de Jean-Louis Béraud a bien sûr une première chance de se défendre. Une autre dame drôle, Edition Géma est, à presque 11 ans, meilleur que jamais, semble-t-il. Finaliste récentIdéal du Chêne, la fille de Grand Prince a, une nouvelle fois, mis son cœur en piste et s’élancera avec des ambitions logiques. Les champions Ina et Hirondelle de côtes (fulminés) poursuivent leur montée en puissance en vue du Calvados et du Cornulier (lire édition de mercredi). Lors de son cours de harnais, Dieu Zack, monté par Éric Raffin, n’est pas incapable de se révéler pour ses débuts sous la selle. Méfiance…
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