Il s’agit de la quatrième enquête scientifique nationale sur la sexualité des Français. « Contexte des sexualités en France » (Inserm, Paris 1 Panthéon – Sorbonne, ANRS – maladies infectieuses émergentes), dont les premiers résultats viennent d’être publiés, s’appuie sur des données collectées auprès de 31 518 personnes.
Voici 10 informations à retenir qui reflètent l’évolution de la sexualité française.
Âge à 1 anest rapport croissant
Il est de 18,2 ans pour les femmes et de 17,7 ans pour les hommes.. Après trois années de baisse pour les femmes entre les années 1960 et le milieu des années 2000 (20,1 ans contre 17,3 ans), la tendance s’inverse. Chez les hommes, l’âge médian était de 18,8 ans dans les années 1960 contre 17,3 ans en 2006. Cet âge diminue également chez eux, s’élevant à 17,7 ans en 2023.
Le nombre de partenaires augmente
Les hommes ont en moyenne 16,4 partenaires au cours de leur vie, 7,9 pour les femmes : pour ces dernières, ce chiffre était de 4,5 en 2006, 11,9 pour les hommes.
La baisse de l’activité sexuelle se confirme
En 1992, 86,4% des femmes âgées de 18 à 69 ans avaient eu des rapports sexuels au cours de l’année écoulée, puis 82,9% en 2006 et 77,2% en 2023. Chez les hommes, on passe de 92,1% en 1992, à 89,1% en 2006 et à 81,6 % en 2023.
Les pratiques sexuelles se diversifient
Parmi eux se trouve la masturbation. 72,9 % (56,5 % en 2006) des femmes et 92,6 % des hommes (89,9 % en 2006) âgés de 18 à 69 ans en ont déjà fait l’expérience. La pratique de la pénétration anale (réalisée ou reçue) a augmenté chez les femmes de 35,2 % en 2006 à 38,9 % en 2023. Chez les hommes, la pratique est passée de 46,3 % en 2006 à 57,4 %. en 2023.
A noter : la pénétration anale est plus fréquente chez les 30-39 ans que chez les 18-29 ans.
La satisfaction sexuelle en hausse
La proportion de femmes satisfaites de leur vie sexuelle s’élève à 43,6 % en 2006 et 45,3 % en 2023. Chez les hommes, elle est passée de 35,1 % en 2006 à 39,0 % en 2023. La satisfaction sexuelle est plus grande à tous les âges et pour les deux sexes sauf entre 30 et 39 ans pour les femmes et après 60 ans pour les hommes.
Partenaires de même sexe
8,4% des femmes et 7,5% des hommes âgés de 18 à 89 ans ont eu au moins un partenaire du même sexe. Chez les 18-29 ans, 14,8% des femmes ont eu au moins un partenaire du même sexe, soit plus que chez les hommes (9,3%).
Compte tenu des différentes pratiques, attirances et identifications, plus d’une femme sur cinq (22,5%) et un homme sur sept (14,5%) ne sont pas strictement hétérosexuels.
La révolution numérique est en cours
33% des femmes et 46,6% des hommes ont eu une expérience sexuelle en ligne avec une autre personne (le questionnaire comprend la connexion à un site de rencontre, la rencontre avec un partenaire sexuel en ligne, l’échange de vidéos ou de photos intimes). Plus précisément, en 2023, 17,9% des femmes et 23,7% des hommes ont déjà rencontré un partenaire sexuel sur un site ou une application, dont 39,4% de femmes et 43,5% d’hommes. moins de 30 ans.
L’utilisation des préservatifs est en baisse
Après un pic d’utilisation lors des campagnes de prévention du VIH, l’utilisation des préservatifs diminue. Lors de leur premier rapport sexuel, 75,2 % des femmes et 84,5 % des hommes en 2023 utilisaient un préservatif. 49,4% des femmes et 52,6% des hommes indiquent utiliser un préservatif lors de leurs premiers rapports sexuels avec un partenaire rencontré au cours des 12 derniers mois.
Le rejet de la pilule continue de progresser
Après le scandale médiatique lié aux 3 pilulese et 4e génération, l’usage de la pilule a diminué en quelques années, passant de 55,8 % des femmes en 2005 à 26,8 % en 2023. Le dispositif intra-utérin devient la principale méthode de contraception (27,7 %).
Augmentation des violences sexuelles
29,8% des femmes et 8,7% des hommes âgés de 18 à 69 ans déclarent avoir subi ou tenté des rapports sexuels forcés au cours de leur vie contre 15,9% et 4,6% en 2006. L’augmentation est encore plus marquée chez les 18-29 ans, passant de 16,5% à 36,8% pour les femmes et de 4,7% à 12,4% pour les hommes.
Cette augmentation reflète une plus grande capacité à qualifier les actes de violence et une augmentation de ces événements. Dans la majorité des cas, les violences ont eu lieu alors que la victime était mineure.