Vingt-quatre ans après l’original, la suite de “Gladiator”, actuellement en salles, s’annonce comme le gros blockbuster de la fin de l’année. Le réalisateur Ridley Scott a choisi Paul Mescal pour succéder à Russell Crowe, qui incarnait Maximus, dans le rôle du gladiateur Lucius. Découvert dans la série “Normal People”, l’acteur est entouré de Denzel Washington, Pedro Pascal et Connie Nielsen, qui reprend son rôle de Lucilla. C’est au cœur des studios Paramount de Los Angeles que l’Irlandais de 28 ans a répondu à nos questions.
« Gladiator » est un film culte. Avez-vous hésité avant d’accepter cette suite ?
Quand Ridley Scott vous demande de filmer sous sa direction, vous n’hésitez pas, vous dites « Oui monsieur ». Ce tournage est un des moments forts de ma carrière qui change mon approche du cinéma. Le premier « Gladiator » a une importance énorme et pas seulement pour le jeune adolescent que j’étais lorsque je l’ai vu. C’est un film qui s’inscrit dans l’histoire du 7ème art. Je suis donc bien conscient du défi que cela représente de participer à cette suite de la saga aux yeux du public. Mais Ridley est le roi de ce genre de grand spectacle.
Où se situe « Gladiator 2 » par rapport à l’original ?
Je joue Lucius qui est le fils de Lucilla. A la fin du premier « Gladiateur », cet enfant fut emmené de Rome pour lui donner une chance de survivre. On le trouve jeune adulte en Numidie, qui correspond aujourd’hui à l’Afrique du Nord. Notre film commence avec l’invasion de l’armée romaine. Cette scène est grandiose. Lucius est fait prisonnier et ramené à Rome, ce qui représente tout ce qu’il déteste. Il y est vendu par un marchand d’esclaves à un homme qui l’obligera à combattre au Colisée avec les gladiateurs contre les deux empereurs.
Votre transformation physique fait le buzz sur Internet…
J’ai dû faire cet effort pour devenir gladiateur, non ? Je m’assume physiquement mais mon corps d’avant « Gladiator 2 » ne m’aurait certainement pas rendu crédible dans le rôle de Lucius (rires). Sa force ne se limite pas à son physique, elle est tout aussi mentale car il se bat en sachant qu’il peut perdre la vie à tout moment.
Quel a été le sacrifice ultime pour ce tournage ?
Musculation, encaisser des coups, apprendre les chorégraphies des combats… J’avais envie de me forcer à faire tout ça. Rien n’était trop difficile pour avoir le privilège de travailler avec le grand Ridley Scott, qui est l’un de mes réalisateurs préférés. Je savais aussi que je devais changer mon alimentation et je l’ai fait. En revanche, il est hors de question d’arrêter la cigarette. Cela aurait été le sacrifice ultime que je n’aurais pas accepté. Après le travail, j’ai besoin d’une petite pause détente et oui je sais, c’est mon vice !
Qu’avez-vous appris en travaillant avec Ridley Scott ?
Ridley m’a appris qu’il n’y a pas de place au doute lorsqu’on travaille avec lui. Je me souviens que le premier jour de la grande séquence de guerre d’ouverture du film, il m’a demandé si j’étais prêt et je lui ai dit que j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Sa réponse a été claire. Ridley m’a dit : “Je n’ai pas besoin d’un acteur qui doute mais qui fait son travail.” Cela m’est resté en tête pour toujours.
Avez-vous parlé à Russell Crowe avant le tournage ?
Non, j’ai écouté les conseils de Ridley Scott, c’était la chose la plus importante.