l’essentiel
Ce lundi 11 novembre, un ancien militaire vivant reclus dans une cabane près de Biert a été mis en examen pour le meurtre d’une Tarnaise. Le corps n’a toujours pas été retrouvé.
A quelques kilomètres de Massat, au cœur des vallées verdoyantes du Parc Naturel des Pyrénées Ariégeoises, le village de Biert, bordé par les rives de l’Arac, respire la tranquillité. Pourtant, derrière ce paysage de carte postale aux couleurs automnales, une inquiétante disparition attise toutes les discussions. Mais où est passée Fadela B. ? Cinquante ans, vivant avec son compagnon au hameau d’Eycherboul, elle ne donne plus signe de vie depuis plus d’une semaine.
Malgré l’absence de corps, un suspect a été inculpé de meurtre. « Elle a participé à une rave party qui avait lieu sur le plateau de Guirel le week-end précédent. Elle aurait disparu depuis le lundi 4 novembre, mais l’alerte n’a été donnée que vers jeudi”, précise une Source proche de l’enquête. Sur le Plateau des Sorcières, lieu de la rave, plusieurs caravanes sont dispersées, dont une est plombée, signe possible d’une scène de crime.
Un meurtre sans corps ?
Selon une Source proche du dossier, plusieurs hypothèses ont été envisagées (accident, fugue, etc.), mais les investigations se concentrent désormais uniquement sur la voie pénale. « Jusqu’à samedi, les recherches étaient axées sur la théorie de l’accident. Et c’est dans l’après-midi, suite à certaines révélations, que la dimension pénale a été privilégiée”, explique cette Source. En effet, une connaissance aurait laissé entendre que Fadela s’était sentie menacée par un proche.
« Les gendarmes ont placé le suspect en garde à vue suite à ces révélations et privilégient désormais la piste de l’homicide. Cet homme, connu pour des actes de violences, mène une vie marginale», précise la même Source. Selon une autre Source proche du dossier, le suspect interpellé, un ancien militaire ariégeois qui vivrait reclus en autarcie dans une cabane de la commune de Biert, a été mis en examen ce lundi 11 novembre pour meurtre, par une commission d’enquête. juge. du centre criminel de Toulouse, information confirmée par le procureur de la République de Toulouse, Antoine Leroy.
«C’est quelqu’un qu’on rencontre au village»
Même si les enquêteurs n’ont pas pu obtenir d’aveux, plusieurs indices concordants semblent accuser cet ancien militaire qui approche la cinquantaine. Cependant, certains habitants, interrogés, se sont dits surpris par cette arrestation. « C’est quelqu’un qu’on rencontre au village, avec qui on joue régulièrement à la pétanque, c’est quelqu’un de très sympa. Je serais surpris s’il avait un lien avec sa disparition. Ils étaient amis à l’origine. », confie un riverain.
Quant à Fadela, surnommée Fafa, elle s’était installée dans la région depuis quelques temps avec l’intention d’y élire domicile. “Au début elle séjournait chez différentes connaissances, elle passait aussi par les campings Biert et Massat”, ajoute une autre Source. De nature joviale, elle avait la réputation d’être une personne très sociable. «C’était une fêtarde qui aimait vraiment s’amuser. C’était aussi quelqu’un qui se liait d’amitié avec tout le monde », décrit un témoin qui l’a rencontrée au camping Biert.
Après avoir bivouaqué ici et là, Fadela et son compagnon, employé à Castres, ont finalement réussi à louer un logement au hameau d’Eycherboul, près de Massat. « Ils cherchaient une maison ou un terrain pour s’installer. Elle est au chômage, mais a pris grand soin de son petit-fils qui fréquentait le secteur jeunesse. Sa fille habiterait près d’Agde », ajoute un habitant.
L’enquête a été confiée à la section de recherche de Toulouse assistée des gendarmes de l’Ariège.