Ce samedi, sa veuve s’est dite « déçue » par la qualification d’homicide involontaire. Pour Doria Chouviat, son mari “est décédé suite à des violences volontaires, délibérées, injustifiées, disproportionnées et illégitimes”, explique-t-elle sur FranceInfo. Elle déplore que les agents impliqués soient toujours en fonction. « L’assassin de mon mari aujourd’hui est chef de poste, c’est ça qui fait peur, pas seulement pour moi mais pour tous les Français. Cet homme a commis l’irréparable, il ne devrait plus faire partie de la police”, estime-t-elle.
Ce procès, qui doit se tenir devant le tribunal correctionnel de Paris, “va nous donner l’occasion de pouvoir dénoncer tout ce qu’il y a à dénoncer et de mettre certains des responsables face à leurs responsabilités”, espère Doria Chouviat pour qui “il y a des policiers qui font n’importe quoi. Il faut les mettre en faillite. »
« Comportement inapproprié »
Dans l’ordonnance de renvoi, les juges d’instruction ont conclu que les policiers avaient eu un « comportement inapproprié, négligent et imprudent » ayant conduit à l’asphyxie de ce père de famille décédé à l’âge de 42 ans. Un quatrième policier, qui avait été placé lors de l’enquête sous le statut de témoin assisté, a échappé au procès.
Le 3 janvier 2020, Cédric Chouviat, livreur de scooters, était plaqué au sol à Paris, avec son casque de moto sur la tête lors d’un contrôle de police, provoquant un malaise. Hospitalisé dans un état critique, son décès a été constaté le 5 janvier.