Le nouveau gouvernement travaille sur le budget 2025. Le projet de loi de finances préparé par le gouvernement Barnier a été laissé en suspens lors de la navette parlementaire par la motion de censure du 4 décembre. Dimanche à la TribuneEric Lombard, le nouveau ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, estime « qu’il pourrait y avoir des discussions sur des hausses d’impôts, qui devraient être très limitées ».
Le déficit serait inscrit dans le texte à « un peu au-dessus de 5 % » du PIB, « afin de protéger la croissance ». Avant des concessions à l’opposition qui ne l’ont pas épargné de la censure, l’ancien Premier ministre Michel Barnier a annoncé son intention de réduire le déficit public à 5% du PIB l’année prochaine.
Eric Lombard espère des « compromis » avec les partis
Eric Lombard écarte également les inquiétudes sur une éventuelle augmentation du nombre de personnes soumises à l’impôt sur le revenu en 2025, car la « loi spéciale » qui entrera en vigueur le 1er janvier pour assurer le strict fonctionnement de l’État ne permet pas le traditionnel indexation du barème de cet impôt à l’inflation. « Nous aurons un budget qui comprendra une indexation du barème. Les Français qui ne paient pas d’impôt sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain”, assure le ministre, qui était jusqu’à récemment directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
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Le ministre de l’Économie et des Finances annonce également vouloir inviter toutes les parties au dialogue à Bercy dans les prochains jours, en espérant que des « compromis » soient trouvés pour favoriser l’adoption d’un budget. « A la demande du Premier ministre, j’appellerai les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes parlementaires, à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même », raconte Eric Lombard.