près de 80 800 détenus en au 1er décembre 2024, un record

La densité carcérale, supérieure ou égale à 200 % dans une quinzaine d’établissements ou zones pénitentiaires, oblige plus de 4 000 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.

Publié le 01/01/2025 07:49

Temps de lecture : 1min

Une cellule de la maison d’arrêt de Béthune (Pas-de-Calais), 26 mai 2011. (PHILIPPE HUGUEN/AFP)

C’est un nouveau record. Au 1er décembre, 80 792 personnes étaient détenues en , pour 62 404 places, selon les chiffres mis en ligne mardi 31 décembre par le ministère de la Justice.

La surpopulation carcérale continue de battre des records mois après mois. La densité globale des prisons était de 129,5 % au 1er décembre. Cette densité, supérieure ou égale à 200 % dans une quinzaine d’établissements ou zones pénitentiaires, oblige plus de 4 000 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol. La densité carcérale atteint même 156,8 % dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et les condamnés à de courtes peines.

La France figure parmi les pires pays d’Europe en matière de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe. Toutefois, des mesures ont été prises pour tenter de remédier à ce problème, comme l’interdiction des peines de prison inférieures à un mois, l’aménagement des peines et le développement des travaux d’intérêt général.

Ces nouveaux chiffres interviennent après que le précédent ministre de la Justice, Didier Migaud, ait prévenu que la mise en œuvre du plan de construction de 15 000 places de prison supplémentaires d’ici 2027 ne pourrait pas être honorée à temps.

 
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