Miss Mayotte ne rentre pas tout de suite chez elle, pour « ne pas être une bouche de plus à nourrir »

Miss Mayotte ne rentre pas tout de suite chez elle, pour « ne pas être une bouche de plus à nourrir »
Miss Mayotte ne rentre pas tout de suite chez elle, pour « ne pas être une bouche de plus à nourrir »
Capture d’écran TF1 Zaya Toumbou, ici dans sa présentation lors de la cérémonie Miss 2025.

Capture d’écran TF1

Zaya Toumbou, ici dans sa présentation lors de la cérémonie Miss France 2025.

MAYOTTE – Miss Mayotte attendra un peu avant de rentrer chez elle. Ce jeudi 19 décembre, Zaya Toumbou a accordé une interview à parisien dans lequel elle explique qu’elle ne reviendra sur l’île dévastée par le passage du cyclone Chido que d’ici « fin janvier ou début février », “quand la situation se sera un peu stabilisée”.

« Je ne veux pas être une autre bouche à nourrir à Mayotte. J’espère être utile. Je relaie les nombreux messages que je reçois sur les réseaux sociaux. Les gens me demandent où est l’aide et disent qu’ils meurent de faim. Ils ont besoin de nourriture »insiste la reine de beauté, présente samedi à Poitiers pour l’élection de Miss France 2025.

Elle précise au quotidien : « Il faut savoir qu’à Mayotte, la quasi-totalité de la nourriture vient des champs derrière les maisons. Les gens ont leurs jardins où ils produisent de la nourriture, du manioc, des bananes, des fruits à pain. Tous les arbres sont tombés, il n’en reste plus un seul debout et la famine peut arriver très vite.. »

Zaya Toumbou, porte-parole

Si les premiers envois d’aide arrivent petit à petit à Mayotte, notamment via l’avion présidentiel ce jeudi, ils restent à ce jour largement insuffisants tant les besoins sont criants. La distribution a commencé mercredi. Les résidents ont actuellement droit à deux bouteilles d’eau, une boîte de sardines et une boîte de corned-beef par personne, selon le sénateur Saïd Omar Oili dans un entretien à Monde.

Autre sujet préoccupant : le recensement très compliqué du nombre de personnes disparues, alors que de nombreuses localités, aux logements précaires, restent injoignables. Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 1 400 blessés ont été officiellement recensés, mais les autorités craignent un bilan bien plus lourd, 70 % des habitants ayant été gravement touchés.

D’abord sans nouvelles de son père, Zaya Toumbou a fini par le contacter au bout de plusieurs jours. Il n’est pas blessé, mais ne sait pas comment va le reste de sa famille. ” Personne ne sait vraiment ce qui arrive aux autres. C’est aussi ça qui est très compliqué », déclare la jeune femme, toujours parisien.

Cette dernière est actuellement avec sa mère et sa famille maternelle dans un village proche de Lyon. ” Moi, je resterai ici puis je retournerai à Mayotte chez mon père dès que ce sera possible », assure Miss Mayotte, bien décidée à être « un porte-parole » de sa région d’outre-mer.

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