► Bayrou dit avoir ressenti une « douleur » pour Sarkozy après sa condamnation par la justice
François Bayrou said he had « pénalité » après la condamnation de l’ancien président Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes téléphoniques à un an de prison sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence, une sanction inédite pour un ancien chef de l’Etat.
«J’ai fait face Nicolas Sarkozydur dans ma vie, et quand j’ai appris ce verdict, cela m’a rendu triste » verser “lui et pour son” et “Je sais ce que c’est de se retrouver devant l’appareil judiciaire et je ne peux pas effacer ce sentiment”a déclaré sur France 2 le Premier ministre, qui entretient des relations glaciales avec l’ancien chef de l’Etat. Il a lui-même été acquitté en février dans l’affaire des assistants des députés européens de son parti MoDem au Parlement européen. L’accusation a fait appel et la date du procès en appel n’a pas encore été fixée.
► Le Premier ministre « espère » l’adoption d’un budget « à la mi-février »
François Bayrou a déclaré jeudi 19 décembre sur France 2 qu’il espérait l’adoption d’un budget « à la mi-février »tandis que les travaux dans ce sens ont été interrompus par la motion de censure qui a renversé le gouvernement précédent.
« J’espère que nous pourrons l’avoir à la mi-février. Je ne suis pas sûr d’y arriver.a déclaré le Premier ministre, qui a précisé qu’il recommencerait à partir de “la copie qui a été votée” au Parlement avant la censure du gouvernement de Michel Barnier.
► François Bayrou souhaite que Bruno Retailleau reste au gouvernement
Le Premier ministre François Bayrou a affirmé sur France2 qu’il souhaitait que le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau fasse partie du gouvernement qu’il compte nommer avant Noël.
«Je pense que M. Retailleau a démontré au cours des dernières semaines et mois qu’il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondent en partie à ce que demande l’opinion publique»a-t-il précisé, alors que le maintien de Bruno Retailleau à Beauvau irrite le PS, avec qui François Bayrou cherche à établir un accord de non-censure.
► Bayrou « estime » qu’il existe une autre solution que de relever l’âge à 64 ans
François Bayrou estime qu’il pourrait y avoir une autre solution pour financer le système des retraites que de reporter l’âge de 62 à 64 ans, comme dans la réforme contestée adoptée en 2023.
Lorsqu’on lui a demandé s’il existait une autre solution que de relever l’âge légal à 64 ans, le Premier ministre a répondu sur France 2 : “Oui, je pense que oui”rappelant qu’il avait été « un militant pour la retraite à points ». « On peut trouver une organisation différente, mais il faudra aussi se poser la question du financement »a prévenu M. Bayrou, qui a proposé jeudi après-midi aux forces politiques et aux partenaires sociaux de rouvrir la discussion sur les retraites pour neuf mois, mais “sans suspendre” la réforme 2023, « parce que, quand on suspend, évidemment, on ne reprend jamais ».
► «Je n’utiliserai pas le 49.3, sauf blocage absolu sur le budget», affirme Bayrou
François Bayrou, sans majorité à l’Assemblée nationale, a affirmé sur France 2 qu’il n’utiliserait pas l’article 49.3 de la Constitution, à moins « blocage absolu sur le budget ».
«Je n’utiliserai pas le 49,3, sauf blocage budgétaire absolu. (…) Je veux le plus de dialogue possible. Et sur les autres textes, je n’utiliserai pas le 49.3, sauf catastrophe »a déclaré le Premier ministre en s’adressant aux partis “dans l’opposition” mais qui « accepter de dialoguer » et ne pas renverser son gouvernement.
► Bayrou espère nommer un gouvernement « durant le week-end »
François Bayrou, invité de la chaîne France 2 après 20 heures, a souhaité jeudi 19 décembre que “pendant le week-end” le nouveau gouvernement “être présenté”, “en tout cas, avant Noël”.
Nommé le 13 décembre, le Premier ministre doit nommer rapidement un gouvernement pour doter le pays d’un budget, interrompu par la censure de son prédécesseur le 5 décembre, mais la difficulté est de le faire passer par une Assemblée nationale fracturée.
► Bayrou n’entend pas « écarter » le RN et LFI de la « vie nationale »
François Bayrou a affirmé ce jeudi 19 décembre ne pas avoir entendu “jeter” le Rassemblement National et la France Insoumise du « vie nationale »lors d’un meeting des forces politiques à Matignon, auquel ces partis n’étaient pas invités, selon Matignon.
« Ce n’est pas une raison pour les exclure de la vie nationale. Je trouverai des moyens de les impliquer dans le travail que nous devons faire »a déclaré le Premier ministre, selon des propos rapportés par ses services.
► Le PS n’a “pas trouvé de raison pour ne pas censurer” Bayrou
Les dirigeants socialistes n’ont pas “Je n’ai trouvé aucune raison de ne pas censurer” Le Premier ministre François Bayrou lors de la réunion des forces politiques – hors RN et LFI – à Matignon, a déclaré jeudi le patron du PS Olivier Faure.
« Nous ne sommes pas entendus à ce stade et nous demandons à être entendus. Si nous ne le faisons pas, nous n’aurons pas d’autre choix constitutionnel que de censurer à nouveau.»a indiqué le premier secrétaire du Parti socialiste à l’issue de la réunion, confirmant que son parti politique ne participera pas au futur gouvernement.
► Bayrou n’exclut pas d’utiliser le 49.3
François Bayrou a conservé la possibilité d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution qui permet d’adopter des textes sans vote mais s’expose à une motion de censure, sur de futurs textes de loi, lors d’une réunion à Matignon avec les forces politiques, selon les participants.
La gauche a proposé d’y renoncer en échange de l’abandon de la censure. « Nous lui avons demandé de ne pas utiliser le 49.3, ce qu’il (le Premier ministre, NDLR) refuse. Il a dit qu’il ne voulait pas en abuser, mais qu’il gardait la possibilité de l’utiliser.reported communist deputy Stéphane Peu.
► Wauquiez demande un « engagement de stabilité de six mois »
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a interrogé les représentants des forces politiques réunis à Matignon « un engagement de stabilité sur six mois » pour le futur gouvernement de François Bayrou, a indiqué son entourage.
« Que nous participions ou non, que nous soyons la majorité ou l’opposition, nous devons nous engager à ne pas le renverser »a proposé le député de Haute-Loire, dont le parti exige de connaître la feuille de route du prochain exécutif avant de décider de sa participation.
► Bayrou prêt à « reprendre sans suspendre » la réforme des retraites
François Bayrou a proposé aux chefs de partis et groupes parlementaires présents en réunion à Matignon de « reprendre sans suspendre » la réforme controversée des retraites adoptée en 2023, a précisé Matignon.
Le Premier ministre a proposé de rouvrir le débat lors “neuf mois” avec les partenaires sociaux et les forces politiques « sans suspendre la réforme » adopté par l’utilisation du 49.3 en mars 2023. “Et si on n’y parvient pas, on revient à la réforme de 2023” ce qui a notamment décalé l’âge de départ à 64 ans, précise la même source.
► Bayrou propose aux chefs des partis de revenir au gouvernement
François Bayrou a invité les chefs de parti à rejoindre le gouvernement qu’il forme. Selon Matignon et plusieurs intervenants, cela « offre publique de participation » au gouvernement a été adressée à tous les partis présents autour de la table (c’est-à-dire tous les grands partis, hors RN et LFI).
Le Premier ministre a également assuré les dirigeants des partis et des groupes parlementaires qu’il était disposé à rouvrir la discussion sur la réforme des retraites votée en 2022, rapportent ces mêmes sources.
► Réunion des forces politiques à Matignon, sans le RN et LFI
François Bayrou a invité les forces politiques, mais pas LFI ni le RN. Les présidents de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher, étaient invités à Matignon. Ainsi que « les présidents des partis et groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une époque ou à une autre de la Ve République », il a écrit dans une lettre.
Une formulation qui exclut une nouvelle fois le Rassemblement national et son allié, l’UDR d’Éric Ciotti, ainsi que La France insoumise. François Bayrou « méprise le Rassemblement national et ses millions d’électeurs »a fustigé le vice-président du parti, Sébastien Chenu.
Le format de cette réunion n’est pas sans rappeler celle qui s’est tenue il y a neuf jours autour d’Emmanuel Macron à l’Élysée, où avaient été évoqués des scénarios de non-censure des oppositions, à condition que le gouvernement ne recoure pas au 49.3 ou à la dissolution par le président.
► Appuyer vers la droite
Après sa rencontre avec François Bayrou, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a estimé mercredi sur BFMTV qu’aux yeux des Républicains (LR), les conditions n’étaient pas réunies. “pas unis” pour son maintien souhaité au gouvernement.
“Ce serait dommage que le gouvernement se déplace à gauche, alors que la France est à droite.” estime Bruno Retailleau.
► Attention à gauche
Le Parti socialiste (PS) a également annoncé qu’il n’irait qu’à Matignon “sous certaines conditions”, sans plus de précisions à ce stade. Johanna Rolland, première secrétaire adjointe du PS, affirme avoir « interlocuteurs (…) qui s’assoient autour de la table et nous indiquent la voie vers le compromis, vers aller vers la non-censurequi peut être posé ».
Les écologistes se rendront au meeting, mais appellent le camp présidentiel à ne pas continuer “identique” une politique « désavoué par les électeurs »au risque d’une nouvelle censure, préviennent-ils dans un communiqué.
De son côté, le communiste Fabien Roussel s’attend à un changement dans le discours budgétaire : « Si François Bayrou vient nous proposer le même budget qu’avait proposé M. Barnier, c’est-à-dire qu’on change juste les gens mais on a les mêmes, les mêmes budgets, les mêmes difficultés pour les Français, on va censurer ce budget-là. »
► Bayrou parle de Mayotte et de la Nouvelle-Calédonie
Dans sa lettre aux parties, François Bayrou cite la situation à Mayotte, qui a souffert « probablement la catastrophe naturelle la plus grave de l’histoire de France depuis plusieurs siècles ».
Il évoque également la Nouvelle-Calédonie, estimant que « ces deux situations additionnées » placer les dirigeants politiques « confrontés à des responsabilités sans précédent ».
Suffisant pour faire naître une forme d’union ? Sans majorité à l’Assemblée, le centriste, qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant diverses sensibilités, se trouve actuellement confronté aux revendications fortes de LR à droite, et aux tentatives de censure croissantes à gauche.
► Bayrou, moins populaire que ses prédécesseurs
Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, donne satisfaction à 36% des Français, un taux nettement inférieur à celui connu par ses trois prédécesseurs lors de leur prise de fonction à Matignon, selon un sondage Ifop pour Sud Radio publié jeudi.
Michel Barnier et Gabriel Attal ont obtenu respectivement 52% et 53% de satisfaction dans les jours qui ont suivi leur nomination à la tête du gouvernement. À son arrivée, en mai 2022, Élisabeth Borne rencontre 47 % d’avis favorables.