Avec la fusée Vega-C, l’Europe renforce son accès à l’espace

Avec la fusée Vega-C, l’Europe renforce son accès à l’espace
Avec la fusée Vega-C, l’Europe renforce son accès à l’espace

La deuxième tentative a réussi. Deux ans après l’échec de son premier vol, en décembre 2022, la fusée Vega-C a décollé, jeudi 5 décembre, du port spatial guyanais. Il a mis en orbite le satellite Sentinel-1C. Pour Arianespace, il s’agit du sixième lancement en dix ans d’une Sentinelle, dans le cadre de Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne, cofinancé par l’Agence spatiale européenne. Ces engins spatiaux fournissent des données et des services d’observation planétaire en continu au profit des gouvernements, des entreprises et des citoyens du monde entier.

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Le succès de cette mission est d’autant plus important pour les Européens qu’elle renforce leur accès à l’espace, dont ils ont été privés pendant un an. Une interruption due à l’échec de la première mission Vega-C et au retard de la mise en service d’Ariane-6. Ce lanceur aurait dû être disponible bien avant le dernier vol d’Ariane-5, en juillet 2023, mais le retard a été tel que son vol d’essai n’a eu lieu que le 9 juillet.

L’Europe dispose à nouveau de deux fusées : « C’est crucial, car l’autonomie stratégique européenne repose sur deux piliers : un grand qui est celui d’Ariane-6, lanceur lourd, et de Vega-C. Ce dernier est un lanceur un peu plus petit, mais qui complète bien la capacité européenne d’accès à l’espace.a résumé Philippe Baptiste, PDG du Centre national d’études spatiales, dans un entretien à l’Agence -Presse.

Lanceurs concurrents

Vega-C, fabriqué par l’italien Avio, est conçu pour placer de petits satellites en orbite basse, entre 500 et 1 200 kilomètres d’altitude. Avec ses 62 mètres de haut, Ariane-6 est presque deux fois plus grande et possède une capacité quatre à cinq fois supérieure. Développé par le français ArianeGroup, il est disponible en deux versions pour déployer des constellations d’engins spatiaux en orbite basse, et des plus grandes vers des orbites plus lointaines, notamment géostationnaires, à 36 000 kilomètres de la Terre.

Ensemble, ils permettront aux Européens de continuer à déployer leurs programmes stratégiques, qu’ils soient scientifiques ou de défense, sans recourir à des lanceurs concurrents, comme ils ont été contraints de le faire en avril pour Galileo. Il s’agissait d’un Falcon-9 de la société américaine SpaceX d’Elon Musk qui avait en effet lancé deux nouveaux satellites de système de géolocalisation.

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Mais le duo de lanceurs a ses limites. Il s’agit d’une fusée indienne PSLV-XL qui, le 4 décembre, a mis en orbite deux satellites chargés d’étudier la couronne solaire. Pour cette mission baptisée « Proba-3 », conçue par l’ESA, Vega-C aurait été trop étroit et Ariane-6 surdimensionnée et trop chère.

 
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