Quinze millions de visiteurs par an, soit un tiers de plus qu’avant la fermeture de la cathédrale. C’est la fréquentation colossale prévue par le diocèse de Paris pour la réouverture de Notre-Dame. Matériellement, la cathédrale et ses 2 500 m² ne peuvent accueillir que 2 500 personnes à la fois. Ce qui représente tout de même 40 000 personnes chaque jour, soit pratiquement le double de la fréquentation du château de Versailles. Il faudra donc s’organiser pour visiter le bâtiment, surtout dans les premiers jours après la réouverture, célébrée en grande pompe les 7 et 8 décembre. Cela tombe bien, la billetterie ouvre mardi 3 décembre, a annoncé le diocèse sur le site de la cathédrale.
Quand la cathédrale sera-t-elle ouverte au public ?
La visite de Notre-Dame de Paris restaurée ne sera dans un premier - possible qu’à titre individuel. Du 8 au 16 décembre, la cathédrale sera ouverte en semaine de 15h30 à 22h, et à horaires réduits le week-end. Ses horaires habituels (7h45 à 19h) seront alors rétablis.
Pour les groupes touristiques, Les réservations n’ouvrent pas avant mars, pour les premières dates après la Pentecôte, explique le site Internet de Notre-Dame, afin d’éviter un encombrement précoce de la nef à la réouverture. Des créneaux seront ajoutés trois mois à l’avance. A cette date, seuls les groupes franciliens seront autorisés. Pour les autres, il faudra patienter jusqu’en septembre 2025.
Comment visiter la cathédrale ?
Une application baptisée « Visit Companion » doit être lancée pour réserver un créneau de visite et gérer le flux des visiteurs, même s’il sera toujours possible de se présenter dans la file d’attente au dernier moment, sans créneau horaire, mais sans garantie d’être pouvoir entrer. “Vu l’affluence attendue, il faudra être patient”a prévenu le directeur général de la cathédrale, Laurent Prades, en Ouest de la France. Sur l’application (mais aussi sur le site Internet de Notre-Dame de Paris), il sera possible de réserver une visite d’une demi-heure ou d’une heure pour le jour même, le lendemain ou le surlendemain.
L’enjeu sera de faire cohabiter les touristes avec les fidèles, qui auront envie de prier à l’intérieur. L’application proposera cinq itinéraires de visite en trois langues (français, anglais et espagnol), dont un adapté aux enfants ou un autre conçu pour les pèlerins. Ces derniers, souhaitant se réunir en groupe à Notre-Dame, sont invités à réserver par email à l’adresse [email protected] pour un accès privilégié à partir du 1er février. Mais les derniers arrivés feraient mieux d’être patients, plus de 40 000 pèlerins ayant déjà été enregistrés.
Dois-je m’inscrire pour assister à une messe ?
Durant la première semaine de réouverture, deux messes quotidiennes seront organisées, à 10h30 et 18h30, avec un hommage aux artisans de la reconstruction de la cathédrale. Ensuite, le rythme habituel des cérémonies religieuses reprendra : trois messes dans la semaine (8h, 12h et 18h), trois le samedi (8h30, 12h et 18h). et quatre le dimanche (8h30, 10h pour la messe latine, 11h30 et 18h).
Il ne sera pas nécessaire de s’inscrire pour participer, mais une file d’attente différente de celle dédiée aux touristes sera mise en place, a expliqué Sybille Bellamy-Brown, responsable de la gestion publique de Notre-Dame de Paris, dans le magazine publié par le diocèse de Paris. , Paris-Notre-Dameen octobre. Quelque 500 bénévoles seront formés par le diocèse pour guider les visiteurs et fidèles lors de la réouverture.
La visite du bâtiment sera-t-elle payante ?
Le ministre de la Culture, soutenu par le ministre de l’Intérieur, avait un jour envisagé de faire payer l’entrée à Notre-Dame de Paris. Mais la proposition de Rachida Dati de demander cinq euros à chaque visiteur pour rapporter jusqu’à 75 millions d’euros par an n’a pas trouvé son écho au sein de l’Eglise. L’entrée à Notre-Dame restera donc gratuite. Le fait que ce soit “gratuit” Est “un signe très important pour tout le monde”a précisé le secrétaire général de la cathédrale.
Seul l’accès au Trésor, un musée installé à l’intérieur de la cathédrale, qui contient des vases sacrés, des ornements et des livres liturgiques, sera payant.