“A chaque fois c’est la même chose, on se demande même pourquoi ils convoquent l’audience” » a déclaré la présidence de Sea Shepherd France.
L’affaire dure maintenant depuis plus de quatre mois. La justice a décidé et annoncé ce lundi 2 décembre de prolonger jusqu’au 18 décembre le maintien en détention du militant écologiste Paul Watson en attendant que le gouvernement danois se prononce sur la demande d’extradition du Japon.
“Le tribunal du Groenland a décidé aujourd’hui que Paul Watson serait maintenu en détention jusqu’au 18 décembre 2024 afin d’assurer sa présence pendant la procédure d’extradition”La police danoise a indiqué dans un communiqué, précisant que le militant écologiste avait fait appel de cette décision.
“C’est à chaque fois la même chose”
«C’est ridicule. C’est à chaque fois la même chose, on se demande même pourquoi ils appellent l’audience »la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a exprimé son indignation face auAFP. C’est la sixième fois depuis août que sa détention est prolongée de plusieurs semaines.
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Le ministère danois de la Justice a déclaré à l’AFP qu’il prendrait sa décision concernant l’extradition. “Bientôt« . “Le ministère danois de la Justice traite actuellement la demande d’extradition […] et devrait bientôt prendre une décision à ce sujet”il a écrit. Selon le président de Sea Shepherd France, cette décision devrait intervenir “avant le 15 décembre.”
Une décision d’ici le « 15 décembre »
Fin novembre, de nombreux défenseurs du militant écologiste ont exhorté le ministre danois de la Justice, Peter Hummelgaard, à refuser son extradition. Et si telle était la décision, “il n’y aurait plus de motif de détention et (Paul Watson) serait libéré”, a expliqué le procureur en charge du dossier.
Le protecteur des baleines, qui fête ce lundi 2 décembre ses 74 ans, a été arrêté à Nuuk (Groenland) le 21 juillet. Il était en route avec son navire le John Paul Dejoria pour intercepter un navire-usine baleinier japonais dans sa lutte pour défendre et protéger les baleines. Cependant, la demande d’extradition du Japon remonte à 2010, pour une autre affaire de chasse à la baleine décrite comme “politique”par ses défenseurs.
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