J-1 pour le « Black Friday », cette fameuse journée durant laquelle les marques cassent leurs prix. Histoire, techniques marketing, petites entreprises, arnaques… Le Figaro vous dit tout sur l’édition 2024 de ce rendez-vous désormais incontournable.
Ce vendredi marque officiellement le Black Friday en France (« black Friday » en anglais), même si certaines marques ont déjà pris une longueur d’avance. Cette tradition, importée des Etats-Unis, consiste à promouvoir des articles soldés, avec des promotions attractives. Dans la presse, à la télévision, à la radio, sur internet et dans les rayons, les publicités pour le Black Friday sont omniprésentes. Le Figaro vous aide à y voir plus clair pour éviter les mauvaises surprises et vous donne des conseils si vous souhaitez soutenir l’artisanat français ou les petits commerçants de votre commune.
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Le Black Friday désormais incontournable
Il n’aura fallu que quelques années pour susciter la frénésie des consommateurs autour de cette opération importée des Etats-Unis dans les années 2010. Outre-Atlantique, le Black Friday est apparu dans les années 1960 : il fait référence aux offres promotionnelles proposées au lendemain de Thanksgiving, l’une des fêtes les plus célébrées par les Américains qui se réunissent, le dernier jeudi de novembre, autour d’un dîner à base de dinde farcie, patate douce. purée et tarte à la citrouille.
En France, c’est le géant du e-commerce Amazon qui a importé le concept, suivi par d’autres marques américaines. Plutôt sceptiques à l’idée d’une consommation effrénée sur une journée à quelques semaines des fêtes de fin d’année, les Français ont vite pris goût aux remises massives proposées, dans un premier temps, sur les sites de e-commerce avant de s’étendre aux magasins physiques. Depuis, l’engouement n’a cessé de croître. À tel point que l’opération dure désormais une semaine entière et touche tous les types de commerce. « Je ne croyais pas vraiment au Black Friday, et ça a vraiment bien fonctionné !a reconnu Michel-Édouard Leclerc, porte-parole du leader de la distribution alimentaire, dimanche dernier.
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Les petites entreprises en difficulté face aux mastodontes du Black Friday
Les géants de l’Internet partagent de nombreuses promotions à l’occasion de cette journée, mais les petites entreprises n’ont généralement pas les moyens d’en faire autant. La Fédération nationale de l’habillement (FNH) tire la sonnette d’alarme. L’organisation qui représente les entreprises indépendantes de prêt-à-porter appelle au boycott de l’édition 2024. « Nous encourageons les boutiques de mode indépendantes, les marques et les créateurs à soutenir cette initiative »a déclaré Pierre Talamon, président de la FNH, dans un communiqué.
« Depuis le début de la semaine, le magasin est vide. C’est horrible”déplore Barbara, employée d’un magasin de prêt-à-porter du 6e arrondissement. Comme d’autres membres de la FNH, elle a constaté une baisse de fréquentation en novembre. Une étude de l’Insee de 2021 sur les commerces de proximité démontre la disparition progressive des enseignes de centre-ville au profit de la périphérie et du e-commerce. Entre 2009 et 2015, cet abandon s’est accru, avec une perte de 1 % à 5 % des emplois dans près de la moitié des communes de 200 000 habitants ou moins. Les professionnels appellent donc les villes à soutenir leurs commerçants via par exemple des cartes cadeaux utilisables uniquement dans les commerces locaux.
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Attention aux redoutables techniques marketing des marques
Même si le Black Friday attire de plus en plus de fans, il faut néanmoins se méfier des stratégies mises en avant par les marques, qui s’appuient sur les achats impulsifs des consommateurs. Leur objectif : vous faire acheter en trop grande quantité, à un prix faussement avantageux ou des produits dont vous n’aviez pas réellement besoin. Attention donc aux fausses promotions auprès d’une marque qui aurait pu gonfler artificiellement ses prix à l’avance pour pouvoir afficher un pourcentage de réduction spectaculaire lors du Black Friday. En 2023, l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir avait identifié de nombreux sites d’achat (Fnac, Amazon, Conforama, CDiscount et Rakuten), qui affichaient de fausses promotions lors du Black Friday.
FOMO ou « Fear of Missing Out » est aussi un concept dont il faut se méfier, qui met le consommateur sous pression, afin de lui donner l’impression que la « bonne affaire » va lui glisser entre les doigts. Mieux vaut donc prendre le temps d’étudier les différentes offres promotionnelles sur un même produit avant de l’acheter. Enfin, les « modèles sombres » font référence aux techniques utilisées par les sites Web pour manipuler le comportement des consommateurs. Options d’achat ajoutées discrètement au panier, abonnement automatique caché derrière une période gratuite, options présélectionnées à votre arrivée sur un site… Autant de manipulations qui passent trop souvent sous le radar des consommateurs, et auxquelles il faut prêter attention.
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« Craft Friday », l’anti-Black Friday au service de l’artisanat
Si vous recherchez des bons plans mais préférez soutenir le « made in France » et les petits artisans, la plateforme Wecandoo a décidé de lancer un « Craft Friday » ou « Craft Friday ». Elle va ainsi casser ses tarifs pendant 24 heures sur l’ensemble des 6 000 ateliers d’initiation aux métiers d’art qu’elle propose dans toute la France. Poterie, maroquinerie, gastronomie, agriculture ou ébénisterie, il y en a pour tous les goûts.
Concrètement, jusqu’à ce vendredi minuit, Wecandoo réduit ses frais de prestations et applique une réduction de 15% sur le prix de l’ensemble de ses ateliers. Depuis huit ans, Wecandoo met en place ce « Vendredi Solidaire », désormais rebaptisé « Vendredi Artisanal ». Lors de cette fameuse journée, la fréquentation des ateliers a été multipliée par vingt, affirme la start-up française, qui supporte les frais de l’opération. Les artisans, qui obtiennent en moyenne un revenu supplémentaire de 900 euros par mois grâce aux ateliers Wecandoo, perçoivent le montant habituel pour chaque vente.
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Le succès de la « friteuse à air »
Parmi les articles à la mode cette année, on retrouve le nouvel incontournable de la cuisine : la « friteuse à air ». L’année dernière, cette friteuse à air sans huile s’est vendue comme des petits pains, les Français étant visiblement prêts à investir dans les technologies les plus avancées pour se passer de graisse, mais pas de frites. Cet appareil électroménager “C’était la catégorie star du Black Friday et de Noël [l’an dernier]»souligne Vincent Berry, directeur marketing du groupe Seb en France.
Cette année, la demande ne faiblit pas, de nombreux influenceurs vantant les mérites de cet article. Sur Instagram et TikTok, les idées de recettes se succèdent et un utilisateur en mentionne même une “Machine magique”. Mais si vous êtes actuellement sur le point d’acheter une « friteuse à air », mieux vaut vérifier l’espace disponible sur le plan de travail de votre cuisine, car certains modèles de friteuses sans huile peuvent être assez imposants.
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