Le rédacteur en chef de Recherchetrimestriel publié par le groupe d’impression et de rédaction La science et l’aveniril a reçu le prix Jean-Perrin 2023 décerné par la Société Française de Physique (SFP) le 26 novembre 2024. Le jury a récompensé Philippe Pajot en tant que journaliste scientifique “exceptionnel” et « un homme d’une générosité et d’une finesse d’esprit incomparables, avec un objectif ambitieux : décloisonner la science pour l’insuffler dans toutes les couches de la société ».
Astrophysicien de formation, Philippe Pajot a débuté sa carrière par une thèse au CEA “l’accélération des rayons cosmiques”. Mais au lieu de poursuivre une carrière universitaire, il a choisi de devenir journaliste scientifique. Commencez par le magazine Pour les sciencespuis amené par une petite équipe où « nous avons partagé toutes les tâches »se souvient-il, qualifiant cette période de fondamentale pour sa vocation.
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« Presque tous les titres existants »
Après une décennie à ce titre, il entame une carrière indépendante, collaborant “presque tous les titres existants”. « Certains mois, j’avais jusqu’à dix employeurs »dit-il amusé. Il rédige ensuite des articles dans des publications de référence telles que Sciences et vie, Vie Junior et Sciences, je suis intéressé, Le monde et, naturellement, Recherche.
La mémoire d’Azar. Décédé en 2022, le journaliste Azar Khalatbari, qui avait dirigé le département des Sciences Fondamentales et de la Terre à l’Université La science et l’avenir, a reçu le prix Jean-Perrin en 2019.
Il y a une dizaine d’années, il a officiellement rejoint Recherched’abord comme rédacteur en chef, puis comme rédacteur en chef. Sous sa direction, le trimestriel, conçu comme un « mook » (hybride entre magazine et livre), s’est imposé en kiosque et en librairie, vendant plus de 10 000 exemplaires par numéro.
Lors de la remise des prix, un discours vidéo de l’ancienne ministre de la Recherche Sylvie Retailleau (également physicienne) a remercié Philippe Pajot « pour des liens forts » qu’il soutient « avec des chercheurs, enseignants-chercheurs et ingénieurs de tous nos laboratoires« . La physicienne du CNRS Hélène Fischer, qui lui a décerné cet honneur, l’a salué « un homme qui bâtit inlassablement des ponts et résout les malentendus entre des mondes qui ont souvent du mal à se parler, celui des journalistes, des scientifiques, des décideurs, du grand public ». De son côté, l’équipe éditoriale de Science et avenir – Recherche est heureux de voir se célébrer un collègue et ami, un journaliste exceptionnel et, moins connu, un baryton amateur.