Nous avons eu l’occasion de tester l’Erazer Representative P60, le petit frère du P50 et grand cousin du E30e Crawler que nous avions testé l’année dernière. La marque a-t-elle progressé depuis son retour sur ce marché très concurrentiel ? Cette voiture en vaut-elle la peine ? Voici notre avis.
Quand on défait nos valises, on tombe à nouveau sur une voiture extrêmement sobre, pour ne pas dire carrément austère et aussi un peu agité. Ici pas de cadre galbé comme celui des constructeurs asiatiques ; la marque allemande a opté pour une monture angulaire, sans le moindre fioriture esthétique.
Pas forcément une mauvaise nouvelle pour ceux qui n’apprécient pas les machines exubérantes et remplies de RGB, même si on ne peut s’empêcher de dire qu’un peu plus d’effort en termes de design n’aurait clairement pas été un luxe sur cette machine encore plus fine qu’est le P50 ( 24 mm à la charnière pour 2,10 kg).
Écran
Une fois ouvert, on découvre une dalle IPS de 15,6″ FHD (1920×1080) au format 16:9, le tout rafraîchi à 144 Hz. Et malheureusement, nous n’avons pas constaté d’évolution substantielle à ce niveau depuis notre test du Crawler e30. L’engin n’est pas particulièrement généreux en termes de luminosité ou de contraste, et l’image apparaît tout de même un peu terne. Il offre cependant une reproduction des couleurs assez approximative qui, s’il reste fonctionnel dans le jeu vidéo, risque d’exclure toute tâche dans le domaine de la photo ou de la vidéo. Il faut toutefois saluer l’excellent revêtement antireflet.
Autrement dit, il ne s’agit pas d’une proposition malhonnête mais tout de même plutôt décevante en termes d’image, car si ces défauts étaient facilement pardonnables sur la E30e en raison de son prix, ils sont déjà plus gênants sur une voiture presque deux fois plus chère. Cet écran reste sans doute l’un des points faibles de la machine.
Cadre et clavier
Ce P60 a également hérité d’un autre défaut récurrent dans cette gamme : le manque de rigidité au niveau de l’écran et du plateau (notamment au niveau du côté gauche du clavier), qui reste assez perceptible. La bonne nouvelle est que les deux semblent avoir été améliorés par rapport au E30e. La partie centrale du clavier est mieux stabilisée et ne cède pas plus d’un millimètre lors de la frappe, même si l’on remarque tout de même une petite bosse sur le côté gauche. Rien de dramatique, mais parfois un peu déroutant à l’usage car cela a tendance à rendre le retour tactile moins uniforme.
Et c’est vraiment dommage, car si l’on fait abstraction de ce point, le clavier en lui-même est franchement très bon. Le reste des touches est remarquablement bien stabilisé pour un clavier à membrane, et le retour tactile proposé reste relativement net et précis, aussi bien en jeu que lors de l’écriture d’un long document comme ce test. Il faut également saluer l’intégration d’un pavé numérique complet, un élément qui devrait être installé par défaut sur toutes les machines de 15 pouces ou plus, mais qui est trop souvent snobé par les constructeurs. Excellent travail à ce niveau.
On reste cependant plutôt dubitatif sur le touchpad. Bien qu’il semble plus précis et mieux raffiné que celui du E30e, il reste un écart important avec les trackpads proposés par les leaders de l’industrie en termes de précision et de réponse. Rien de rédhibitoire, car ce touchpad reste tout à fait utilisable – mais pensez à vous équiper d’une souris si vous êtes sensible aux trackpads un peu lents à déverrouiller.
Matériel
Côté CPU, ce adjoint P60 hérite d’un modeste Intel Core i7-12650H – une puce qui commence à paraître un peu vieillotte, mais qui a l’avantage de rester raisonnable en termes de consommation électrique et de production de chaleur. Un préjugé qui n’est pas sans intérêt, étant donné que la plupart des jeux modernes ont tendance à nécessiter bien plus de carte graphique que de processeur – et le P60 fait déjà mieux à ce niveau avec une Nvidia RTX 4070 portable. Malheureusement, ce dernier ne fait que livrer 8 Go de VRAM (contre 12 pour le modèle de bureau) et c’est limité à 100W, ce qui l’empêche d’exploiter tout son potentiel. D’autant plus qu’il n’est supporté que par 16 Go de RAM plutôt lente (3200 MHz, bien en dessous des standards actuels).
Jeu et création
Ce matériel sera donc un peu léger pour certaines tâches créatives exigeantes, mais ce n’est pas le but de ce Vice. Son cœur de métier est le jeu vidéo. Et à ce niveau-là, c’est globalement plutôt bon pour un appareil de cette catégorie. Avec une résolution de 1080p et en jouant avec les paramètres graphiques et les options DLSS, le système de suréchantillonnage de Nvidia, nous n’avons eu aucun problème pour exécuter Cyberpunk 2077, Dieu de la guerre Ô Anneau ancien — deux titres pas si bien optimisés — entre 60 et 80 images par seconde.
Les défauts de RAM évoqués plus haut, ainsi que le relatif manque de VRAM posent cependant problème dans les jeux les plus exigeants du marché. Par exemple, pour exécuter le tout nouveau TRAQUEUR 2 dans des conditions acceptables, nous avons dû faire des sacrifices plus que substantiels en termes de qualité graphique.
Les joueurs compétitifs trouveront cependant leur bonheur grâce à la dalle 144 Hz, qui permet aux passionnés de Contre-attaque & co de s’exprimer dans de bonnes conditions. Bien sûr, ceux qui sont habitués à frappaient sur des dalles ultrarapides à plus de 240 Hz se sentiront certainement à l’étroit, mais ce Representative P60 est bien utile dans ce contexte.
Relations
Medion s’est montré assez généreux à cet égard. Comme sur le P50, tout est là… même si certains utilisateurs pourront regretter des choix discutables en termes de positionnement.
Sur la droite on retrouve un port USB-C, un slot micro-SD… et un port Ethernet pliable. Si nous apprécions l’initiative, sachant que de nombreux modèles de jeux continuent d’ignorer cet élément essentiel du jeu compétitif où la latence liée au Wi-Fi peut poser de réels problèmes, on ne peut s’empêcher de penser qu’il aurait certainement été préférable de le placer en retrait. une partie du cadre. On regrette également l’absence de port USB-A pour brancher une souris de ce côté. Il y en a au moins deux sur le côté gauche, mais celui-là n’a pas d’USB-C.
À l’arrière, à côté de l’alimentation, se trouvent un port USB-C supplémentaire, un port HDMI pleine taille et un mini-DisplayPort bien placé, vous permettant d’utiliser le Representative avec n’importe quel écran moderne sans gêner les mouvements de la souris. Dans l’ensemble, tout ce dont vous avez besoin est là ; bonne nouvelle pour les donglephobles.
Prix et disponibilité
Vous l’aurez compris, dans l’absolu, ce P60 n’est pas si exceptionnel que ça. En revanche, il a quand même un argument de taille : son prix très raisonnable, qui oblige à relativiser tous ces défauts. Ce modèle I7/4070 est vendu par 1200€ et il est également disponible à la vente à des prix très attractifs au moment de la rédaction de cet article. Par exemple, le pour le Vendredi noirest actuellement offert à 899 € sur Cybertek ! Un prix extrêmement raisonnable et aussi franchement attractif pour un ordinateur portable de jeu capable de gérer la plupart des AAA sans aucun problème.
Un est donc affiché Rapport prix/puissance bien plus attractif que les bombes atomiques très haut de gammece qui contribue sans doute à pardonner ses défauts. Gardez toutefois à l’esprit que la facture sera un peu plus élevée en pratique, car ce modèle est vendu sans système d’exploitation. Ensuite, vous devrez installer vous-même votre système d’exploitation, ce qui impliquera probablement l’achat d’une licence Windows. Mais dans tous les cas, si vous recherchez une machine assez performante, fonctionnelle et économique, ce Representative P60 coche toutes les cases ; et avec les promotions en cours, cela semble même être une bonne affaire.
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