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« Si les autres syndicats agricoles étaient venus nous succéder, nous aurions pu continuer bien plus longtemps »

Ce mercredi 20 novembre vers midi, faute de mobilisation et de relais, les agriculteurs de la Coordination rurale des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault et de l’Aude ont décidé de lever le blocus de la barrière à péage du Boulou. Blocus lancé la veille dans le cadre du mouvement de colère agricole pour dénoncer notamment l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

24 heures. C’est précisément la durée du blocage de la barrière à péage du Boulou. Pourtant, la veille encore, la Coordination rurale des Pyrénées-Orientales (CR 66) annonçait qu’elle resterait “aussi longtemps qu’il le faudra”. Pour mémoire, mardi 19 novembre à partir de midi, des agriculteurs des P.-O., de l’Aude et de l’Hérault ont bloqué l’autoroute A9 dans le sens Espagne-. Le blocus, dont le but était d’empêcher l’entrée des camions de marchandises sur le territoire français, a été levé ce mercredi 20 novembre vers midi. Après avoir nettoyé les voies où les manifestants ont déposé des pneus et vidé une benne de déchets verts, en début d’après-midi, la circulation a pu reprendre normalement.

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Manque de soutien

Mais alors pourquoi ? Pourquoi prendre la décision de lever le blocus alors que la veille, tout prédisait une mobilisation de longue haleine ? La réponse était quelque peu visible ce mercredi matin sur place. Si mardi, ils étaient près de 200 à répondre à l’appel de la Coordination rurale des P.-O., une fois la nuit passée, ils étaient quatre fois moins. A peine une cinquantaine.

La Coordination rurale a levé son blocus frontalier ce mercredi 20 novembre à midi.
Nicolas Parent – ​​​​Nicolas Parent
La Coordination rurale a levé son blocus frontalier ce mercredi 20 novembre à midi.
Nicolas Parent – ​​​​Nicolas Parent

L’appel à la mobilisation générale lancé la veille par le président du CR 66 Philippe Maydat demandant aux agriculteurs d’ignorer leurs appartenances syndicales et « lutter ensemble pour la profession »n’a clairement pas résonné. Ni chez les Jeunes Agriculteurs (JA 66), ni chez la Fédération Départementale des Syndicats d’Agriculteurs (FDSEA 66). « Après avoir passé la nuit ici, tout le monde est fatigué. Beaucoup n’ont pas dormi du tout. Et nous n’avons pas eu le soulagement auquel nous nous attendions. Nous ne sommes pas assez nombreux pour entretenir le barrage.déplore Philippe Maydat. Si les autres syndicats agricoles étaient venus nous succéder, nous aurions pu continuer bien plus longtemps. Nous sommes les seuls à vouloir défendre les agriculteurs. Peut-être que les autres syndicats ont peur de la Coordination rurale… » Le poids encore limité de la Coordination rurale dans le département explique aussi ce ralentissement. D’autant que la FNSEA avait, bien avant le blocage, exprimé sa volonté d’attendre ce lundi 25 novembre et des réponses du ministre, avant d’appeler à la mobilisation.

Nous ne faisons pas campagne pour la Chambre d’agriculture.

Mobilisation sur fond d’élections

A noter que les chambres d’agriculture sont appelées aux urnes le 31 janvier 2025. Pour le président du CR 66, cela fait partie des raisons pour lesquelles les autres syndicats agricoles du département ne les ont pas adhérés. « Nous ne faisons pas campagne pour la Chambre d’agriculture, nous sommes là pour défendre les intérêts de tous les agriculteurs. Les autres syndicats voient les choses différemment. Et évidemment, nous ne parlons pas la même langue. Nous, nous, nous sommes là pour défendre les agriculteurs et uniquement les agriculteurs.»

La Coordination rurale a levé son blocus frontalier ce mercredi 20 novembre à midi.
La Coordination rurale a levé son blocus frontalier ce mercredi 20 novembre à midi.
Nicolas Parent – ​​​​Nicolas Parent
La Coordination rurale a levé son blocus frontalier ce mercredi 20 novembre à midi.
La Coordination rurale a levé son blocus frontalier ce mercredi 20 novembre à midi.
Nicolas Parent – ​​​​Nicolas Parent

Même si l’opération n’a duré que 24 heures, la Coordination Rurale du P.-O. considère que l’objectif a été atteint. « Ce qui s’est passé a dépassé nos attentes. Je n’aurais jamais imaginé que nous puissions avoir un tel impact sur les routes espagnoles. Les gens du CR 66 sont allés faire un tour de l’autre côté de la frontière, le trafic, c’était l’horreur. Nous avons réussi cette action et l’avons menée seuls, sans soldats supplémentaires.conclut le président avant d’ajouter que la mobilisation ne s’arrêtera pas là. Et verra le jour sous une autre forme dans les prochains jours.

Après avoir quitté le péage du Boulou, un convoi s’est dirigé vers le centre-ville pour rejoindre la préfecture où une délégation a été reçue en milieu d’après-midi. La question des taxes foncières sur les terres agricoles a été mise sur la table. « Nous avons réussi à obtenir une réduction automatique de cet impôt pour l’agriculture victime d’une situation économique extrêmement compliquée. L’autre partie devra faire l’objet d’une demande de remise gratuite”a indiqué CR 66 à l’issue de son entretien avec le préfet Thierry Bonnier.

Jean Henric, président de JA 66 : « Le Mercosur n’est pas notre revendication première »

Pour la deuxième fois en 2024, les syndicats agricoles appellent à la mobilisation pour faire pression sur l’exécutif. Fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA), Jeunes agriculteurs (JA), Confédération paysanne, Coordination rurale : tous semblent d’accord pour rejeter l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, mais divergent sur les actions à entreprendre. effectuer. La preuve, aucun autre syndicat agricole n’a rejoint le CR 66 pour bloquer le péage du Boulou. Ce mercredi 20 novembre, la FNSEA s’est également désolidarisée des actions de la Coordination rurale dans le département. « Lorsque nous sommes aux commandes, menacer le chaos agricole n’est ni notre ADN ni notre volonté. Appeler au chaos, je considère cela comme totalement irresponsable. »a estimé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.

Proches du syndicat majoritaire, les Jeunes Agriculteurs n’ont pas non plus soutenu le blocus du Boulou. « Ce qui nous intéresse avant tout, c’est d’obtenir un fonds d’urgence pour les agriculteurs touchés par la sécheresse. Le Mercosur, certes, nous affectera, mais ce n’est pas notre exigence première. Et puis, nous avons eu un engagement avec la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. Nous nous sommes engagés à ne pas agir avant le 25 novembre. C’est pourquoi nous nous mobiliserons à partir du mardi 26 novembre devant la préfecture de Perpignan.a déclaré Jean Henric, le président de JA 66.

 
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