Les trains passant par Saverne permettront une arrivée à 10h24 à Paris jusqu’en mars mais reprendront ensuite leur horaire initial. Les élus locaux sont satisfaits de la nouvelle.
La mobilisation des élus locaux et des usagers a porté ses fruits. La SNCF accepte de faire marche arrière. L’arrêt quotidien en gare de Saverne (Bas-Rhin) sur la ligne TGV entre Strasbourg et Paris, permettant d’arriver dans la capitale à 8h46, est enfin maintenu. Le report entraînant un terminus à 10h24 ne sera effectif qu’entre décembre 2024 et mars 2025, avant un retour à l’horaire initial.
La compagnie ferroviaire a opté pour ce changement en mettant en avant des arguments économiques. Un bouleversement pour les voyageurs, qui auraient dû partir la veille pour être à Paris avant 9 heures.
Par un appel téléphonique aux élus dans la soirée du jeudi 24 octobre, la SNCF a confirmé la nouvelle, qui satisfera également les maires de Sarrebourg (Moselle) et de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), dont les gares sont situées sur le tronçon .
Des discussions « souvent serrées »
Les élus de la région craignaient une baisse de fréquentation de la ligne et, par conséquent, des conséquences sur l’économie et le tourisme, qui pourraient conduire à une suppression totale de la ligne. Un scénario qui aurait obligé les voyageurs à passer par Strasbourg ou Metz pour rejoindre Paris et ces villes de l’Est.
« L’unité et la détermination des maires et adjoints de Saverne, Sarrebourg et Lunéville, soutenus par le gouvernement (notamment les ministres Patrick Hetzel, François Durovray et Catherine Vautrin), par le président de la région Grand-Est, Franck Leroy, et Par les motions adoptées à l’unanimité par les élus de la région Grand Est, de la Collectivité européenne d’Alsace, des communautés de communes et communes alsaciennes, mosellanes et Meurthe-et-Mosellane, ont permis à la raison de l’emporter. , savoure Stéphane Leyenberger, maire de Saverne.
Refusant que les élus soient considérés comme des « variables d’ajustement », l’édile affirme que « les discussions, souvent serrées, ont permis de faire comprendre à la SNCF les enjeux d’attractivité et de dynamisme économique de nos territoires ».
“C’est vrai que si la SNCF avait consulté avant sa décision de modifier l’horaire, on aurait pu éviter trois mois pendant lesquels les voyageurs seront contraints d’utiliser des alternatives peu pratiques pour rejoindre la capitale”, regrette Stéphane Leyenberger. Lui et ses collègues sont « toutefois heureux d’un retour à la normale au printemps prochain ».
Romain Hirt et Anna Britz avec Florian Bouhot