Pour la première fois de leur histoire, les objets du Louvre et de la mode dialogueront dans le cadre d’une exposition intitulée «Louvre Couture, œuvres d’art, objets de mode». Voici cinq silhouettes qui peuvent être admirées le vendredi 24 janvier.
De Byzance au Moyen Âge, passant par la Renaissance et le XVIIIe siècle, une centaine de modèles empruntés au patrimoine de 45 maisons répondent aux œuvres des objets du Département d’art du Louvre Museum dans le cadre de l’exposition «Louvre Couture, œuvres d’art, objets de mode ». Cet événement, qui a ouvert ces portes ce vendredi, sera accessible jusqu’au 21 juillet 2025. Voici cinq silhouettes à ne pas manquer.
Une robe de chevalier de Balenciaga
Dans la salle Charles Quint, armure du XVIe siècle, les accessoires ont signé Thierry Mugler ou Paco Rabanne se mêlent pour rendre hommage à la Renaissance. À l’arrière de la salle, une robe de chambre de la collection Haute Couture Fall-Winter 2023-2024 de Balenciaga se démarque, face à une pièce authentique, appelée Henri II.
La modernité de la robe imprimée 3D (en résine), par ordinateur aidé par l’ordinateur, est donc opposée à l’acier, en cuir et en laiton rejetés et ciselés acquis en 1671 par un label Hugues, caissier des Indes de la société pour Louis XIV.
Le guerrier de John Galiano
En 2006. John Galliano, alors directeur artistique de la Maison Christian Dior, présente sa collection Haute Couture pour l’automne 2006-2007 et, comme d’habitude, le Créateur fait des femmes guerrières sur le podium. C’est l’une des silhouettes portées à l’époque par Stella Tennant qui se trouve aujourd’hui au centre de l’ancienne salle du Conseil d’État du Louvre, devant le portrait de Louis XIV.
Cette robe en broderie dorée avec l’image d’un lion, coupée dans un tissu argenté et dégradé de bleu écho à la Renaissance italienne. Pour soutenir le caractère d’un combattant, la silhouette est améliorée d’un casque à la manière des Romains.
Dolce et Gabbana à Byzance
Mosaïques en abondance. Salle 504, au début de l’exposition, un modèle tout droit sorti de la collection «Mosaico Sartoriale» (prêt-à-porter 2013-2014), Domenico Dolce et Stefano Gabbana, niché dans une alcôve répond à un chef de la tête ” datant du 11ème siècle.
-Les couleurs vives et l’or forment ensemble une robe tunique inspirée de l’art byzantin. Richement décorée de cristaux, de pierre et de paillettes, ces vêtements, une véritable œuvre d’art, s’adaptent parfaitement au milieu d’autres pièces rares et offre une plate-forme à la cathédrale de Moreale, près de Palerme, en Italie.
Vivienne Westwood au XVIIIe siècle
L’excentricité de Vivienne Westwood au service d’une mode inspirée du XVIIIe siècle. Cette robe de la collection d’automne 2012-2013 des Britanniques, avec les motifs rappelant les tapisseries de l’armoire où il est exposé, rappelle les Lampas, un tissu en soie avec des dessins surélevés de l’époque de Louis XV.
Avec cette silhouette qui s’adapte parfaitement au corps, Vivienne Westwood a également ajouté son rock glamour et son punk, fidèle à ses codes depuis la création de sa maison.
Bambi and Jean-Charles de Castelbajac
Si les meubles, les statues ou les vitraux des bâtiments religieux ont inspiré les concepteurs, les tapisseries ne doivent pas être en reste. Dans la Galerie des Chases de Maximilien, les tentures de 1531-1533 et le dialogue italien des majoliques (en terre cuite) avec les créations de Chanel, Undercover et en particulier avec le Tailor de Bambi Pattern de Jean-Charles de Castelbajac.
Ainsi, la veste et la jupe se sont installées directement de l’une des tapisseries des chasses de Maximilien, où Charles Quint traverse la route de Walt Disney. Fidèle à son ADN et à son humour, le styliste dirige son modèle d’un chapeau en peluche en forme de bois de cerf.