Xabi Alonso, l’architecte basque derrière le miracle de Leverkusen

Xabi Alonso, l’architecte basque derrière le miracle de Leverkusen
Xabi Alonso, l’architecte basque derrière le miracle de Leverkusen
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L’entraîneur espagnol du Bayer Leverkusen, Xabi Alonso, lors de la victoire contre Augsbourg en championnat allemand, le 18 mai 2024. INA FASSBENDER / AFP

Pour la première fois de la saison, Xabi Alonso n’arrivait pas à trouver les mots. Invaincu lors des 51 premiers matches de l’exercice 2023-2024 – un record absolu pour un club européen – son Bayer Leverkusen s’est incliné mercredi 22 mai en finale de la Ligue Europa face à l’Atalanta Bergame (0-3). Habitués des retournements de situation en fin de match, les « Werkself » (les « onze d’usine ») ont laissé échapper leur rêve de triplé, après avoir détrôné le Bayern Munich en remportant la Bundesliga pour la première fois de son histoire.

La machine à gagner a donc fini par caler. Mais aux yeux du coach espagnol de 42 ans, rien ne permet de remettre en cause la réussite de son équipe. Mieux, “Nous devons profiter de cette déception pour notre finale de Coupe d’Allemagne”, a-t-il expliqué mercredi, après la déroute face à la « Dea ». Car à défaut de triplé, le Bayer peut encore réaliser un doublé, samedi 25 mai, en cas de victoire contre Kaiserslautern, club de deuxième division.

Lors de ce match, les supporters du club de Rhénanie du Nord-Westphalie attendront les coups de génie de Florian Wirtz – 21 ans, élu meilleur joueur du championnat outre-Rhin –, ou les montées saignantes des infatigables Alex Grimaldo et Jérémie Frimpong. Ils prieront pour le retour de ce jeu attrayant, disparu un soir à Dublin, mis en place par Xabi Alonso, ancien milieu de terrain de Liverpool, du Real Madrid et du Bayern Munich, vainqueur d’une Coupe du Monde (2010) et de deux Euros (2008, 2012) avec la sélection espagnole.

Depuis la fin de sa carrière de joueur en 2017, le Basque a troqué ses maillots flashy contre des pulls ou de simples polos qui lui servent de tenue d’entraîneur. Des choix vestimentaires qui reflètent l’homme du domaine qu’il était. “Quand on pense aux équipes qu’il a traversées, ce n’est jamais le nom qui vient en premier”note Lionel Potillon, ancien défenseur, qui a passé une saison à ses côtés à la Real Sociedad, où il a fait ses débuts professionnels en décembre 1999.

« Il n’a pas réussi à récupérer le ballon et à éliminer cinq joueurs. Xabi était plus compréhensif”se souvient Raynald Denoueix, qui a dirigé le jeune milieu de terrain du club de Saint-Sébastien entre 2002 et 2004. Ses qualités de footballeur n’ont pas fait de lui la star des compilations vidéo, mais plutôt un métronome précieux au cœur du jeu. Elles ont également suggéré des prédispositions pour son deuxième carrière.

« Il a toujours été l’architecte de l’équipe, la pièce maîtresse, qui rassemble tous les autresse souvient Lionel Potillon. Il était très jeune au Real, mais il prenait déjà beaucoup de place. Il a été consulté par d’autres joueurs et entraîneurs. Il lui arrivait même de prendre des décisions. »

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