À Mayotte, certains habitants s’interrogent sur l’ampleur des dégâts : rester pour reconstruire ou partir pendant que la reconstruction a lieu ?
Chaque jour, de nombreuses personnes tentent de quitter l’île, comme le rapporte sur place le journal télévisé de TF1.
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Mayotte frappée par le puissant cyclone Chido
Certains ont emporté avec eux tout ce qui leur restait. « Nous venons du sud de Mayotte, nous n’avons plus d’eau, plus d’électricité, pas de ravitaillement. Alors là, on n’a plus d’eau potable. Nous avons un bébé d’un an. Nous allons donc à l’aéroport et nous verrons ce qui se passe.explique une femme dans le reportage de TF1 visible en tête de cet article.
A l’aéroport de Mamoudzou, des groupes entiers de personnes attendent le prochain vol. Car depuis le cyclone dévastateur Chido, c’est la préfecture qui gère les rapatriements, selon les priorités : en premier lieu, les femmes enceintes, les blessés, les malades. Ces huit derniers jours, 3 200 personnes ont été rapatriées vers la Réunion.
Nous avons vu beaucoup de choses que nous n’avions jamais vues
Saudata, un Comorien résidant à Mayotte
Certains ont passé la nuit à l’aéroport tandis que d’autres ont trouvé refuge dans les maisons encore debout à proximité. « Nous ne savons pas quand nous serons programmés ou non. Nous attendons et nous n’avons pas de toit au-dessus de nos têtes. C’est ce qu’on leur dit : on est plus en sécurité ici, à l’aéroport, il pleut »un jeune homme réagit à notre micro.
Pour un autre, professeur de mathématiques, il ne s’agit pas d’un adieu à l’archipel, mais plutôt d’un au revoir. « Nous ne nous enfuyons pas. Personnellement, je ne veux pas m’enfuir, je veux revenir. Car visiblement, on a vécu quelque chose de traumatisant et on a juste besoin de souffler, de voir ses proches, de les rassurer, de se rassurer, de se reconstruire psychologiquement. Et après, nous pourrons revenir car Mayotte a besoin de nous.il croit.
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Ces responsables ne sont pas les seuls à vouloir quitter Mayotte. Depuis mercredi, l’État français a réquisitionné des bateaux pour permettre à tous les ressortissants comoriens volontaires de rejoindre leur archipel. Mercredi, plus de 400 personnes empruntaient ces navettes.
Seule condition pour embarquer : avoir la nationalité comorienne. Aucune distinction entre ceux qui sont en situation irrégulière et ceux qui ont un titre de séjour, comme Saudata. « Nous avons vu beaucoup de choses que nous n’avions jamais vues. (…) C’est pour ça qu’on a décidé d’aller aux Comores, pour aller se reposer »explique-t-elle. Objectif affiché par les autorités : désengorger les centres d’hébergement et les écoles, où toutes ces personnes avaient trouvé refuge suite au cyclone Chido.