Antibois adopté Florent Manaudou se livre avant l’ouverture des championnats de France

Antibois adopté Florent Manaudou se livre avant l’ouverture des championnats de France
Antibois adopté Florent Manaudou se livre avant l’ouverture des championnats de France

Le frère de Laure, qui s’entraîne depuis trois ans à Antibes, raccrochera après les JO. Samedi, il s’est exprimé lors d’un point presse à la veille de l’ouverture de la compétition. Ses cours de préparation, sa perte de poids, le stress des championnats de France, le sprinteur de 33 ans n’a rien évité. Il a même évoqué le contexte politique actuel et la montée du RN en France. “J’ai l’impression que nous sommes devenus une émission de téléréalité”, a-t-il déclaré.

Florent, que retenez-vous de vos stages effectués en Australie, Afrique du Sud et Turquie durant les six premiers mois de l’année…

Je me suis dit que cette saison devait se faire en trois parties. Il y avait la partie amusante de septembre à décembre. Celui-là, j’ai bien fait et j’ai été bon (rire), même si c’était plutôt cool de décrocher deux médailles (à l’Euro dans une petite natation à Otopeni, NDLR). Ensuite, j’ai participé à un match en Australie qui avait pour but de redevenir un athlète. C’était beaucoup plus court que ce que je pensais car je faisais déjà de très bonnes séances au bout de trois ou quatre semaines.

Les stages en Afrique du Sud m’ont permis d’être un peu serein et de penser à moi, sans les gens qui me rappellent que c’est Paris-2024 tous les jours quand je sors dans la rue. La Turquie n’était qu’un parcours de perfectionnement. Le but était de m’énerver un peu. Quand on est sur la Côte d’Azur en juin, et maintenant que presque tous mes amis ne sont plus nageurs, on fait des barbecues et on va boire des bières. Je voulais éviter ça. Je pense que c’était un bon choix car nous avons passé un bon moment.

Et tu as l’air très vif…

Je n’ai jamais été aussi vif. Mais cela ne veut pas dire que je vais nager ici mes meilleurs temps. Si c’était aussi simple, je pèserais 95 kg et il n’y aurait aucun problème. En tout cas, je voulais être le plus pointu possible et je pense qu’avec les années, c’est de plus en plus facile pour moi. J’ai de l’expérience. Je veux aussi être de plus en plus sérieux à ce sujet et je n’ai pas beaucoup de choix. A 20 ans, c’est un peu plus facile, il y a des choses qu’on peut presser et ça marche toujours. À 33 ans, c’est un peu différent.

France? C’est la pire compétition

Vous avez perdu beaucoup de poids…

À mon arrivée en Australie (en janvier), j’ai posé une question à James Gibson (un de ses entraîneurs) : « Dois-je peser 100 ou 110 kg ? Il ne l’a pas fait. il n’y avait pas de 105. Au milieu, je n’aime pas trop. Cela signifie que je suis à moitié vif, à moitié fort. James voulait que je fasse 109,9 car j’ai bien nagé au Luxembourg en 2020 à 108-109 kg. J’avais 21”5.

J’ai été prudent jusqu’au Giant Open où je pesais 108 kg (en mars). J’avais atteint l’objectif mais je n’arrivais pas vraiment à le déclencher. Ça m’a gêné sur 100 m, c’est plus dur quand on pèse 110 kg que 100. J’ai donc pris la démarche inverse en me disant que j’allais faire 100 kg. J’adorerais faire 99,9. J’ai encore quelques kilos à perdre mais ça va (il pèse 101 kg). Avoir perdu 7 à 8 kg et de la masse musculaire m’a rendu plus élastique et mobile dans l’eau. Et en musculation, j’ai tout autant de force. Il y a trois semaines, j’ai mis 160 kg au banc alors que je faisais 165 kg en Australie.

Les championnats de France génèrent aussi beaucoup de stress…

C’est la pire des compétitions, la sélection olympique, car on n’a rien à gagner et tout à perdre. Ce n’est pas celui où il y a le plus de bonnes vibrations mais le boulot c’est de se qualifier pour les Jeux.

J’ai l’impression qu’on est devenu une télé-réalité en France

Y a-t-il encore une certaine appréhension ?

Toujours. Je me souviens de Fred Bousquet en 2015 qui avait eu une intoxication alimentaire la veille et qui n’avait pas participé au 50 m. Il y a toujours cette petite peur de tomber malade la veille, de glisser sur la pente, d’avoir une crampe, d’un petit truc qui arrive 1% du temps. On a encore ce petit truc dans la tête. J’ai eu le temps toute l’année (minimum 21”96), ça devrait le faire mais ça ira mieux jeudi soir après mon 50m.

Quel regard portez-vous sur le contexte politique actuel en France ?

Cela ne me dérange pas dans la pratique de mon sport, mais j’ai l’impression qu’on est devenu une télé-réalité au niveau politique. C’était déjà compliqué de faire confiance aux politiques après toutes ces années… Que ce soit à droite ou à gauche, chacun se tire un peu dessus, veut sa position. Je trouve un peu dommage de ne pas se battre pour ses idées mais pour avoir un siège à l’Assemblée.

Vous avez été confirmé dans la shortlist pour être porte-drapeau des Jeux avec treize autres athlètes…

Cela représente beaucoup de choses. Ce serait un honneur mais aussi une responsabilité car nous sommes en France. Porter le drapeau ne dure pas seulement une heure ou deux sur la Seine (où se tiendra la cérémonie d’ouverture), c’est pendant toute la durée des Jeux Olympiques et même avant. Dans ce monde où l’on vit des choses compliquées avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, entre Israël et la Palestine, avec ce que l’on vit aussi en France, j’espère pouvoir fédérer tout le monde autour du sport.

 
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