Plusieurs candidats en ont fait l’amère expérience ce dimanche et se sont réveillés lundi matin, la tête sablonneuse d’une nuit pleine de questions. Au final, il n’en restera qu’un, clame Denis Brogniart lors de chaque générique de Koh-Lanta. Eh bien, ce ne seront pas ceux-là. Et c’est ça le jeu de la démocratie : en politique, même quand on gagne aux urnes, on peut perdre.
Le maire sortant de Nivelles, Pierre Huart (MR), ne peut que le déplorer. Maire depuis 2006, le libéral est arrivé premier en termes de voix préférées, dans le premier parti de la Cité aclote. Il n’en demeure pas moins qu’il siégera dans l’opposition pendant les six prochaines années. Car alors que près d’un Nivellois sur trois a voté pour le MR, les Engagés, qui ont fait un bien colossal, ont préféré que PS et Ecolo accèdent à la majorité. « Les dés sont jetés, souffle Pierre Huart. Malgré une équipe qui détient le premier score à Nivelles et malgré le premier score personnel, une autre majorité est en négociation. La règle est connue, je la respecte.
Le maire sera un Engagé, Bernard De Ro, élu avec quatre fois moins de voix.
Élections municipales 2024 à Nivelles : le maire sortant Pierre Huart remporte l’élection mais est rejeté dans l’opposition !
Même situation près de Péruwelz, dans le Hainaut. Vainqueur avec 41,41% des voix, le MR a obtenu 12 des 15 sièges. Pas de quoi se maintenir au pouvoir : PS et Engagés ont uni leurs forces. Avec 13 sièges sur 25, ils ont jeté dans l’opposition le maire sortant, Vincent Palermo, le plus grand buteur de la commune.
Autre scénario du côté de Tournai. Le maire sortant Paul-Olivier Delannois semblait être dans un fauteuil. Mais la nouvelle alliance MR-Engagés-Ecolo lui a planté un poignard dans le dos. Avec 6 768 voix préférées, Delannois devance de 3 000 voix celui qui lui ravit le siège de maire : une certaine Marghem Marie-Christine, ancienne ministre fédérale de l’Energie.
On voit, en politique comme dans Koh-Lanta, les tribus bleues, rouges, vertes ou turquoises ne se rendent pas service…
