Les bords de Creuse profitent à Argenton mais moins à Blanc

Les bords de Creuse profitent à Argenton mais moins à Blanc
Les bords de Creuse profitent à Argenton mais moins à Blanc

Argenton

Monique Guignerat, gérante de l’immobilier Aribout, n’en revient pas. Après la famine de l’hiver dernier où elle “J’ai trouvé le temps long”le printemps et le début de l’été étaient “extraordinaire. Je pense encore mieux que la période Covid”elle a souri. « Peut-être la meilleure période depuis vingt-deux ans. J’ai vraiment de la chance : j’ai une clientèle qui me suit. Je viens de vendre la même maison trois fois en l’espace de cinq ans. »

Même si le marché a ralenti depuis la mi-août, il reste assez actif et est principalement tiré par des acheteurs extérieurs au département. « Nous n’avons pas beaucoup de primo-accédants »continues Monique Guignerat. « Notre clientèle est majoritairement composée de gens qui viennent de l’extérieur, de Paris, du sud de la France, du Limousin… Argenton commence à être cher, comme ses alentours proches. (5-6km). Le centre-ville s’est beaucoup développé car il y a une demande. Les marchandises entrent, mais ressortent immédiatement, à condition qu’elles soient au juste prix. »

Le bon prix ? Entre 1 080 € et 1 200 € le m2hors services et, logiquement, pas sur les bords de Creuse, où les maisons sont très recherchées, rares et se vendent comme des petits pains chauds. « Nous avons vendu cet été deux maisons au bord de la Creuse »continues Monique Guignerat. « L’un d’entre eux rentrait le soir et était vendu le lendemain après-midi ! Mais il ne faut pas vouloir maintenir le prix du marché avec des choses rares. Il en faut 15 à 20 % de plus. » Concrètement, une maison de 146 m2 dominant la Creuse, toiture refaite, double vitrage, électricité et plomberie à revoir, a été vendu 160 000 € net vendeur.

Si le cœur d’Argenton n’est plus abordable pour toutes les bourses, il est toujours possible de cibler Argenton avec un budget inférieur à 100 000 €. Dans le quartier Merle-Blanc, une maison de 90 m2avec l’électricité à refaire, coût 90 000 €.

« Sinon, il faut quitter Argenton et faire 10 à 15 km »notes Monique Guignerat. «Mais c’est tout ou rien. Soit des maisons délabrées où tout est à refaire, soit de beaux produits. » Comme ce pavillon de 115 m2à 2 000 m2 de terrain, proche de Ceaulmont, sans travaux, vendu 140 000 €. « Ce n’est pas bon marché car il y a une demande et il y a peu de produits. »

Le Blanc

Situé à mi-chemin entre Châteauroux et Poitiers, aux confins de la Brenne, Le Blanc semble vivre son époque et encore plus en ce moment. « On est dans une sorte de bulle, c’est un peu particulier. Les choses ne bougent pas beaucoup »note Christine de Ruffray, de l’agence Mille étangs. « Mais on le trouve au prix du marché. Nous avons un peu moins d’investisseurs avec la situation actuelle. Cependant, les prix n’ont pas beaucoup changé. Ils sont assez faibles au départ et il est intéressant d’investir car la rentabilité est bonne. »

Malgré la Creuse, le marché du Blanc n’attire pas autant d’acheteurs que celui de son voisin argenton.
© (Photo Ludo Mauchien)

Une maison de 124 m2 sur sous-sol, jardin de 550 m²2équipé d’une pompe à chaleur, se vend 138 000 € au Blanc. Un autre proche du centre ville de 96 m² où tout est à refaire, avec un jardin de 1 300 m², a été coté à 76 000 €.

Les premiers acheteurs ont tendance à trouver leur bonheur à 5 à 6 km du Blanc, où les prix et les taxes foncières sont plus bas. Par exemple, à Concremiers, un pavillon de 70 m2 sur sous-sol, avec 1 500 m2 de terrain, vendu 86 000 €.

A Bélâbre, maison de 165 m², avec combles aménageables et cour de 75 m2 avec appentis, toiture refaite, double vitrage, vendu 90 000 €. Plus rare, un beau mas de 132 m² à Néons-sur-Creuse, avec cheminée, double vitrage, dépendances, garage, terrasse, jardin de 550 m², vendu 183 000 €.

Brenne ou Boischaut ?

Le sud de l’Indre regorge de trésors visuels et bucoliques et offre une variété de paysages enviée. Malgré ces charmes, Brandes et la Brenne ainsi que le Boischaut du Sud, soit la moitié du département, ne voient pas les prix médians des logements augmenter.

Mais c’est surtout le Boischaut du Sud qui connaît une baisse assez forte. Moins 7 % sur une année glissante (d’avril 2023 à avril 2024, Source Adnov, notaires de France), soit la plus forte baisse dans le département, avec la Champagne (– 6,9 %). Certains secteurs s’en sortent cependant mieux que d’autres, comme Le Péchereau (+ 15,9 %), Éguzon, Gargilesse et environs (+ 2 %) et Argenton (+ 0,2 %).

La baisse du prix médian est moindre dans la Brenne, secteur toujours convoité. Des baisses de 2,3% à Brandes et Brenne ont été constatées sur 213 ventes pour un prix de vente médian de 64 500 € (pour 91 m2 en moyenne).

Quant au marché des terrains à bâtir, dont les deux pays regorgent dans chaque village, il s’est complètement effondré (-13,4% à Boischaut Sud sur 49 ventes, pour un prix médian de 17 300 €, contre -4,4% pour l’ensemble du territoire). département). Faites votre choix.

Grgilesse reste une commune recherchée.
© (Photo Ludo Mauchien)

en chiffres

  • 18.000. Le montant en euros d’une maison de 112 m2 à Saint-Marcel, avec une terrasse de 10 m2. C’est une coquille vide où tout est à refaire. Un beau projet en perspective !
  • 15,9 %. L’augmentation du prix médian d’une maison ancienne à Péchereau observée sur 27 ventes sur une année glissante, d’avril 2023 à avril 2024 (Source Adnov, notaires de France), un record du genre dans l’Indre.
  • 15,8 %. La baisse du prix médian d’une maison ancienne à Chaillac observée sur 22 ventes entre avril 2023 et avril 2024 (Source Adnov, notaires de France). C’est le bilan du ministère.
 
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