essentiel
Véronique Le Flo’h, présidente nationale de la coordination rurale, a eu ce samedi à Lalanne-Trie dans la Cadie de la campagne pour les chambres de l’agriculture. Son message est clair: «Travaillons en paix!» »»
Après avoir sauté presque de sa voiture, sous les vastes des 150 à 200 membres de la coordination rurale (65, 32 et 64), Véronique Le Flo’h a immédiatement fait le tour «ses» troupes, entre les poignées de la main et les câlins, avant même d’entrer La salle du village de Lalanne-Trie. Et personne n’a pu échapper à la vitalité et à l’énergie du président du CR. «C’est maintenant ou jamais», dit-elle, «le monde agricole doit reprendre le contrôle et immédiatement. La vraie question est d’arrêter ou même, nous ne pouvons plus continuer à subir… les agriculteurs doivent savoir ce qu’ils veulent, soit continuer sur le modèle actuel, soit revenir à quelque chose de plus sain, marqué par le bon sens. Nous sommes là parce que nous sommes des agriculteurs, nous ne sommes pas les approvisionnements en sucre de l’industrie alimentaire ou une grande distribution. “Et quand on lui dit que le CR est imposé comme un” syndicat radical, elle sourit juste: “Nous essayons de nous faire passer pour violents. Nous ne sommes pas des voyous, nous sommes pour le dialogue. C’est une manœuvre de campagne, regardez toutes ces personnes, vous savez sûrement, ce sont des agriculteurs, ils ont des familles, ils veulent juste vivre avec dignité dans leur profession. »»
«Changer le système»
«Ce qui signifie avoir des prix réels, il y a suffisamment de bonus dont seulement quelques-uns en profitent. Nous ne sommes pas assistés ou asservis, nous voulons la justice. On nous a parlé de la politique agricole, mais c’est une politique pour l’industrie alimentaire, pas pour les agriculteurs. En conséquence, les industriels préfèrent importer des produits au plus bas, même si cela signifie laisser notre agriculture mourir. Précisément, sur la question du coût, pourquoi les produits français ne sont pas compétitifs. «Parce que nous avons trop de frais, trop de normes. Nous nous sommes informés de la politique agricole commune en Europe, commençons par harmoniser les normes. Il n’y a pas les mêmes règles pour tous, on nous demande d’être exemplaires sur les engrais, les produits phytosanitaires, sur la qualité de nos produits, et en même temps, nous importons des aliments dont nous ne connaissons pas la qualité. »»
-«Obtenez du bon sens»
«Nous avons de plus en plus de membres, et à chaque étape de mes départements du Tour de France, je vois que nos idées augmentent au pouvoir. J’ai récemment écrit un livre avec le philosophe Michel Onfray, il est très apprécié. Parce que notre message est simple: laissez-nous silencieux, nous sommes assez grands pour savoir comment cultiver, faire de bons produits. Notre vie quotidienne, il se retrouve sur les assiettes de tous nos concitoyens. Et notre travail est une passion. Donc, je dis aux agriculteurs, votez pour des gens qui vous ressemblent, pas pour les industriels qui ne pensent qu’à la finance et au profit, sur le dos. Ce n’est plus possible, un jour, il n’y aura plus d’agriculture en France, et cela, nous n’en voulons pas. Les membres applaudissent ce discours. «C’est du bon sens, nous nous reconnaissons tous. Nous en avons marre de doubles discours. Ici, en coordination rurale, nous sommes une famille, celle des agriculteurs. »»