Les personnels ont progressé pour la rentrée 2025 : il faut maintenir la pression !

La ministre Élisabeth Borne a annoncé les moyens et la politique éducative pour la rentrée 2025 : L’éducation SUD connaît de réels progrès depuis que le gouvernement a renoncé à la suppression de 4 000 postes du budget Barnier et que le ministère de l’Éducation nationale enterre peu à peu le « clash ». de la connaissance ». Ces avancées sont le résultat de la combativité du personnel qui a maintenu la pression en se mobilisant malgré l’instabilité politique. Néanmoins, même si l’enseignement public a évité le pire pour la rentrée 2025, SUD éducation nous appelle à continuer de nous mobiliser pour construire une école qui réponde véritablement aux défis actuels.

Le gouvernement revient sur les 4 000 suppressions de postes et sur l’augmentation du délai d’attente d’un à trois jours !

Le ministère prévoit de supprimer 470 postes dans l’enseignement primaire pour 74 811 élèves de moins (au lieu des 3 155 suppressions d’emplois initialement prévues par le gouvernement Barnier), de créer 324 emplois dans l’enseignement secondaire pour 16 599 élèves de moins (alors que le projet initial prévoyait d’en supprimer 181). et créer 170 emplois CPE ainsi que 2 000 emplois ETP AESH. Une grande partie des annonces de fermetures de classes dans les écoles sont annulées.

SUD éducation ne cesse de répéter que l’enseignement public ne se relèvera pas des 4 000 nouveaux suppressions de postes : c’est un soulagement de voir le projet abandonné. Cependant, les annonces restent insuffisantes et davantage de créations d’emplois sont nécessaires pour assurer le remplacement du personnel absent, leur formation et une réduction du nombre d’étudiants par classe.

De même, acculé, le Premier ministre a annoncé l’abandon du projet scandaleux d’augmentation du délai de carence d’un à trois jours. C’est une victoire pour le personnel, qui s’est mis en grève massivement le 5 décembre, mais cette victoire est encore trop partielle car le jour de carence actuellement en vigueur est maintenu tout comme la volonté de réduire les indemnités d’arrêt maladie. .

Le « choc des savoirs » : une mauvaise idée qui a trop duré

Depuis décembre 2023, le ministère persiste, malgré le bon sens, à imposer à tout prix les mesures de « choc de la connaissance » souhaitées par Gabriel Attal. Le « choc des savoirs », décrié par l’ensemble de la communauté éducative, a donné lieu à un véritable fiasco dans les collèges à la rentrée 2024 avec la mise en place de groupes niveaux/besoins.

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La Ministre Élisabeth Borne a annoncé aux syndicats qu’elle ne souhaitait pas rendre le diplôme du Brevet obligatoire pour l’inscription en classe de deuxième année, de même elle a renoncé à généraliser les groupes en 4e et 3e années et a laissé les équipes libres de décider elles-mêmes de la meilleure utilisation du des moyens supplémentaires qui seront alloués à ces deux niveaux à la rentrée 2025. SUD éducation continue de réclamer l’abandon des groupes en 6ème et 5ème ainsi que la généralisation des évaluations nationales. Il ne reste déjà plus grand chose du « grand projet » de Gabriel Attal, si ce n’est une profonde colère de la communauté éducative contre une gestion autoritaire du ministère.

Pour que l’inclusion éducative devienne une réalité !

Le ministère présente l’inclusion éducative comme une priorité dans la répartition des ressources pour la rentrée 2025. Or, derrière la vitrine de l’acte II de l’école inclusive, les élèves en situation de handicap ne sont pas accueillis dans de bonnes conditions à l’école : les classes sont surchargées, la formation du personnel est très insuffisante, les AESH sont maintenues dans des conditions précaires et les élèves ne bénéficient pas de véritables outils pédagogiques et pédagogiques. un accompagnement médico-social. Le ministère de l’Éducation nationale improvise une nouvelle fois en annonçant la montée en puissance des Centres d’appui scolaire (PAS) dans 4 nouveaux départements sans les avoir préalablement identifiés, ainsi que le déploiement des ULIS sans pouvoir donner plus d’informations. Cependant, l’inclusion éducative nécessite davantage de ressources, de concertation et de transparence dans sa gestion.

Et maintenant ?

Les écoles sont confrontées à des défis écologiques et sociaux majeurs pour construire la société démocratique de demain, c’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels, renforcés par ces avancées, à maintenir la pression sur l’enseignement public afin d’obtenir :

  • l’abrogation des réformes du tri social dans les écoles ;
  • allouer des ressources aux écoles pour recruter davantage, mieux payer et réduire le nombre d’élèves par classe ;
  • la création d’un statut de fonction publique pour l’AESH ;
  • la reconstruction de l’éducation prioritaire ;
  • désamiantage et reconversion écologique des bâtiments scolaires.
 
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