Malgré un accident de télésiège qui a fait 30 blessés, la station de ski espagnole d’Astún a rouvert ses portes dimanche. Une enquête est en cours pour élucider les circonstances du dysfonctionnement qui a semé la panique parmi les skieurs. Les derniers blessés sont toujours hospitalisés.
Alors que la station de ski d’Astún, située dans les Pyrénées espagnoles près de la frontière française, se préparait à un samedi ordinaire, un accident spectaculaire a perturbé la quiétude des lieux. Un télésiège transportant pas moins de 80 personnes a subi des dommages sur l’une de ses poulies, provoquant une perte de tension du câble. Plusieurs sièges se sont détachés, projetant violemment les skieurs au sol, tandis que d’autres se sont retrouvés dangereusement déstabilisés.
Le bilan provisoire fait état de 30 blessés, dont dix ont dû être hospitalisés. Deux d’entre eux étaient toujours sous surveillance médicale dimanche, souffrant de traumatismes. Les témoignages des skieurs impliqués décrivent des scènes de panique, avec des chutes de plusieurs mètres et des rebonds au sol. « On a entendu un bruit, puis le siège est tombé. Nous avons dû rebondir cinq fois, nous avons eu mal partout », raconte María, toujours sous le choc.
Une enquête pour déterminer les causes
Au lendemain de l’incident, la station a pu rouvrir ses portes et les skieurs ont de nouveau dévalé les pistes comme si de rien n’était. Seul le téléski endommagé reste à l’arrêt, ses câbles et ses sièges scellés. Car une enquête a été ouverte pour tenter de comprendre ce qui a pu provoquer ce dommage inattendu.
Selon la société de gestion Eivasa, les causes du dysfonctionnement sont encore inconnues à ce stade. Trois enquêtes distinctes mais complémentaires ont été ouvertes : une enquête judiciaire menée par la police, une administrative menée par le gouvernement régional d’Aragon et une dernière interne menée par les techniciens de la station le fabricant de télésièges.
Toutes les installations aux normes ?
Le directeur adjoint d’Eivasa, Andres Pita, assure néanmoins que « toutes les installations de la station, et pas seulement celle impliquée dans l’accident, sont à jour de leurs inspections obligatoires ». Il souligne que la réglementation des remontées mécaniques en Aragon est particulièrement stricte et exigeante.
-Reste désormais à déterminer si cet accident est dû à un défaut de conception, à un problème de maintenance ou à une usure prématurée de certaines pièces. Les skieurs ne pourront retrouver une totale tranquillité d’esprit que lorsque toute la lumière aura été faite sur ce mystérieux dysfonctionnement. En attendant, il leur faudra patienter dans les files d’attente pour les autres remontées mécaniques, en espérant que ce type de dégâts ne se reproduise plus.
La sécurité, priorité pour les gares
Au-delà du cas Astún, cet accident met au premier plan la question cruciale de la sécurité dans les stations de ski. Avec des avions de plus en plus rapides et des pistes de plus en plus fréquentées, les opérateurs doivent redoubler de vigilance pour prévenir tout incident.
- Des contrôles techniques réguliers et approfondis
- Maintenance préventive renforcée
- Formation continue du personnel
- Protocoles d’urgence bien établis
Autant de mesures indispensables pour offrir aux skieurs les meilleures conditions de ski et de détente, dans un environnement sécurisé. Car si la montagne est synonyme de sensations et de liberté, elle ne doit en aucun cas rimer avec danger ou imprudence.
Gageons que les leçons de cet accident seront rapidement retenues, pour permettre à chacun de profiter sereinement des joies de la neige. Avec une vigilance constante et des investissements constants dans la sécurité des installations, les stations ont les moyens de garantir à leurs clients des vacances sans stress. De quoi dévaler les pistes l’esprit léger, en se concentrant uniquement sur ses virages et ses chronos !
