Si, lors de la cérémonie de vœux, les remerciements sont de mise, c’est aussi l’occasion d’aborder certains sujets sensibles. Jacques Février, président du comité d’entente des associations d’anciens combattants et patriotiques de Carcassonne, a soulevé la question du vieillissement des structures et de la menace que représente le conflit entre l’Ukraine et la Russie.
« Comme chaque année, nous échangeons nos vœux. Je voulais aussi faire le point sur la situation et présenter les objectifs pour l’avenir. Ce vendredi 10 janvier s’est tenue la traditionnelle cérémonie de vœux adressés aux anciens combattants et aux associations patriotiques du Carcassonnais. Pour ouvrir la séance, le président du comité d’entente, Jacques Février, a évoqué plusieurs enjeux d’actualité, les besoins de ces structures et même les projets d’avenir pour l’année 2025.
« Les menaces nucléaires sont de plus en plus présentes, il a commencé. Je pense aussi au conflit entre l’Ukraine et la Russie qui a démontré notre manque de ressources en termes de ressources matérielles et humaines alors que la guerre est désormais ancrée sur le sol européen. Nous sommes loin d’une économie de guerre. Un point de vue plus global qu’il a ensuite porté au niveau local en mettant en avant les structures vieillissantes du Carcassonnais. « Selon une enquête d’opinion, nos 18-25 ans se sentent moins concernés par un esprit de défense. Il devient urgent de préparer le monde combattant pour les années à venir. Cette fragmentation représente le premier facteur de désaffection.» Le sujet tient à cœur à Jacques Février qui développe ensuite le devoir de mémoire. Que celui-ci «doit être accompagné du devoir de transmettre».
Vous êtes acteurs de la transmission de nos mémoires
Outre ce préambule solennel, le président du comité d’entente des associations d’anciens combattants patriotes de Carcassonne a annoncé les projets pour 2025. A commencer par une restructuration des 39 associations. « Actuellement, nous identifions trois classes de défense (accord entre un établissement d’enseignement et une formation militaire, NDLR) qui favorisent l’intégration sociale et la réussite scolaire. Nous aimerions en avoir deux de plus d’ici la fin de l’année.
Si le maire de la capitale audoise, Gérard Larrat, n’était pas présent lors de la cérémonie de vœux, la déléguée adjointe aux affaires militaires et aux anciens combattants Magali Bardou a prononcé un discours en son nom. « Vous contribuez chaque année à rythmer le calendrier commémoratif. Vous êtes actifs dans la transmission de nos mémoires. Elle a conclu en s’adressant directement aux porte-drapeaux présents : “Je souhaite vous témoigner le respect qui vous est dû.”