Au terme de trois jours de crise politique en Autriche, la voie vers le pouvoir est soudainement devenue claire pour l’extrême droite. Longtemps considéré comme un paria par le reste du paysage politique du petit pays alpin, Herbert Kickl, le très radical leader du Parti autrichien de la liberté (FPÖ) devait être reçu lundi 6 janvier par le président Alexander van der Bellen en vue de obtenir un mandat pour tenter de former un gouvernement.
Même s’il s’est jusqu’ici toujours opposé à ce qu’on lui confie le pouvoir, “la situation a changé depuis hier”a justifié M. Van der Bellen, un écologiste, lors d’un bref discours prononcé dimanche 5 janvier, à la suite de la démission de l’actuel chancelier, le conservateur Karl Nehammer, survenue la veille. Arrivé deuxième derrière le FPÖ aux élections législatives de septembre 2024, M. Nehammer tentait depuis des semaines de mener des négociations de coalition avec les sociaux-démocrates et les libéraux du parti Neos afin d’éviter l’arrivée au pouvoir de M. Kickl.
Agé de 56 ans, le leader du FPÖ s’était placé en tête avec un score historique de près de 29% des voix en septembre, mais il avait jusqu’ici provoqué le rejet général du reste des formations politiques autrichiennes effrayées par son discours anti-politique. convictions vax, pro-russes et identitaires. Après des semaines de discussions, les trois partis cherchant à former une coalition anti-Kickl sont toutefois arrivés à la conclusion qu’ils avaient échoué sur les questions budgétaires.
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