« Beckenbauer, le dernier empereur », sur Arte : un « Kaiser » en liberté

« Beckenbauer, le dernier empereur », sur Arte : un « Kaiser » en liberté
« Beckenbauer, le dernier empereur », sur Arte : un « Kaiser » en liberté
Franz Beckenbauer, sous le maillot du Hamburger Sport-Verein de 1980 à 1982, dans le documentaire « Beckenbauer, le dernier empereur », de Torsten Körner. GETTY IMAGES/BONGARTS

ARTE – MARDI 7 JANVIER À 23H45 – DOCUMENTAIRE

Programmer des documentaires consacrés au monde du sport n’a jamais fait partie des priorités éditoriales d’Arte. Mais lorsque la chaîne culturelle européenne décide de le proposer, cela vaut généralement le détour.

On se souvient notamment d’un documentaire (signé Benoît Heimermann et Jean-Christophe Rosé) consacré à l’histoire du 100 m en athlétisme, ou encore d’un étonnant portrait de Toni Kroos, footballeur qui a fait le bonheur de l’équipe nationale allemande et de son club, le Real. Madrid, avant de se retirer du sport.

Cette fois, avec ce documentaire en trois épisodes consacré à Franz Beckenbauer (1945-2024), l’un des plus grands footballeurs de tous les temps, Arte joue une nouvelle fois sur le velours. Car, au-delà d’une carrière sportive exceptionnelle, autant comme joueur que comme entraîneur ou manager, celui que l’on surnommait le « Kaiser » (« l’empereur ») incarnait aussi une nouvelle idée du métier de sportif de haut niveau. niveau et, plus largement, une nouvelle image de l’Allemagne.

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En donnant la parole à des témoins aussi divers que le réalisateur Christian Petzold, l’acteur Matthias Brandt, son frère Walter Beckenbauer, des dirigeants politiques, des journalistes ou des admirateurs français comme Michel Platini ou Didier Deschamps, le réalisateur Torsten Körner réussit, avec l’aide d’un une multitude d’archives cinématographiques étonnantes, un portrait fascinant du « Kaiser », personnage vénéré dans le monde entier.

“Il avait de la classe, de l’élégance”

De sa relation compliquée avec un père qui méprisait le football à une carrière époustouflante, en passant par une jeunesse heureuse à Munich et une vie amoureuse troublée, toute la complexité d’un homme doué pour le football et le bonheur apparaît à l’écran.

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« Ceux qui restent dans l’histoire sont ceux qui donnent des émotions. Et Franz a donné des émotions. Il avait de la classe, de l’élégance”» résume Platini, tandis que Matthias Brandt élargit le spectre : « À ma connaissance, personne d’autre que lui n’a eu un parcours personnel qui correspond à ce point au destin de l’Allemagne. Si vous vous demandez ce qui a changé chez nous depuis 1945, il suffit de regarder les photos de Franz. On peut y lire les transformations d’un pays. »

Beckenbauer, joueur de génie à l’élégance folle, mais aussi le premier à prendre un agent pour gérer ses nombreux contrats publicitaires, à fréquenter le monde de la mode et de la musique, à bousculer les clichés. « Le footballeur allemand le plus connu, le plus célèbre, le plus distingué était aussi le moins allemand de tous ! Franz avait une légèreté, une sorte de nonchalance. »ce Matthias Brandt. “Comme un musicien dans un groupe, il savait quand s’avancer et quand reculer”conclut Christian Petzold.

Beckenbauer, le dernier empereurde Torsten Körner (All., 2024, 3 × 52 min).

Alain Constant

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