Donald Trump recevra sa peine le 10 janvier pour sa condamnation lors du procès contre Stormy Daniels. Même s’il ne risque pas de subir de conséquences majeures, cette peine reste symbolique, selon un avocat civiliste.
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Le juge Juan Merchan a confirmé vendredi qu’il proposerait sa sentence dans cette affaire le 10 janvier, dix jours avant l’investiture du futur président.
“Juan Merchan a voulu aller au-delà de l’élection présidentielle de Donald Trump en expliquant que tout le monde était responsable devant la justice, y compris le président élu”, a déclaré M.e Olivier Piton, avocat civiliste aux Etats-Unis, dans un entretien à LCN samedi. Selon lui, le juge ira jusqu’au bout de ce procès.
Il va sans dire que le verdict, annoncé le 30 mai, est entré dans l’histoire puisqu’il s’agit d’une première pénale pour un président américain.
Cependant, à l’approche de son investiture, il est peu probable que Trump se retrouve en prison ou paie une lourde amende, selon Mme.e Python.
“C’est-à-dire qu’il s’agira simplement d’une condamnation, de la reconnaissance des 34 charges qui avaient été mises en place et ordonnées par le jury”, a précisé l’avocat.
“Il n’y aura pas de conséquences concrètes pour Donald Trump”, a-t-il ajouté. “C’est une phrase vide […]mais symbolique.
PhotoAFP
Une atteinte à l’immunité présidentielle ?
Donald Trump s’est montré très frustré lors de l’annonce du juge Merchan.
« Il n’y a jamais eu de président qui ait été traité de manière aussi méprisable que moi. […] Des juges corrompus ou aveuglés par leur haine à mon égard », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Son porte-parole, Steven Cheung, a également déclaré à l’AFP que cette annonce était “une attaque directe contre la décision de la Cour suprême concernant l’immunité présidentielle”.
“Non, ce n’en est pas un”, a répondu l’avocat Olivier Piton.
Puisque les faits pour lesquels Trump est condamné remontent à 2004, avant qu’il ne devienne président en 2016, cette affirmation est selon lui totalement fausse.
« Il n’y a absolument aucun lien, du moins pendant sa présidence, puisque les 130 000 $ ont été remis par l’intermédiaire de l’avocat Cohen avant qu’il ne soit président. Ainsi, la décision de la Cour suprême de mettre en place cette immunité présidentielle, dans ce cas, ne s’applique absolument pas », a-t-il souligné.
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.