Réorganisation de la présence militaire française en Côte d’Ivoire et au Sénégal

Réorganisation de la présence militaire française en Côte d’Ivoire et au Sénégal
Réorganisation de la présence militaire française en Côte d’Ivoire et au Sénégal

La réorganisation de la présence militaire française en Afrique se poursuit, marquant une nouvelle ère dans les relations entre plusieurs pays africains et la .

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé mardi soir que la base militaire française d’Abidjan, abritant le 43e BIMA (bataillon d’infanterie de marine) à Port-Bouet, sera remise aux forces armées ivoiriennes à partir de janvier 2025.

Cette décision s’inscrit dans la politique de modernisation et de souveraineté nationale, a-t-il précisé dans son discours de fin d’année. Le camp sera renommé en l’honneur du général Ouattara Thomas d’Aquin, premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne.

Cette annonce intervient alors que la France reconfigure sa présence militaire en Afrique, après avoir été contrainte de quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays sahéliens gouvernés par des juntes hostiles à Paris.

Plus récemment, le Sénégal et le Tchad ont également annoncé le départ des forces françaises et une réorganisation de leurs collaborations militaires. En décembre, une base française située à Faya, au nord du Tchad, a été livrée.

Parallèlement, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a affirmé mardi « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, à partir de 2025 ». Cette déclaration s’inscrit dans une doctrine de souveraineté nationale et de coopération diversifiée, prônée par le chef de l’Etat, élu en mars et en fonction depuis avril.

« Le Sénégal est un pays indépendant, et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires étrangères », a-t-il déclaré, rappelant que cette mesure s’inscrit dans le cadre de ses engagements de rupture avec le système de dépendance historique.

M. Faye, partisan du panafricanisme de gauche, a annoncé en novembre que la France devrait fermer ses bases militaires au Sénégal.

Il a souligné que cette réorganisation n’exclut pas la coopération militaire, mais nécessite une mise à jour des modalités et des partenariats, dans un cadre ouvert et stratégique.

“Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques”, a-t-il ajouté.

Avec l’AFP

 
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